PME-PMI et qualification des ressources humaines

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Le professeur Abdelhak Amiri, docteur en sciences de gestion (Université de Californie-USA) et P-DG de l’INSIM, a fait observer en 2007 qu’il « il aurait été plus judicieux de consacrer le un tiers (1/3) des montants du premier et second Plans [quinquennaux] à la qualification des institutions éducatives, universitaires et des centres de formation pour améliorer l’intelligence et les ressources humaines et pour parfaire la qualité des prestations des instituions de façon générale. Le deuxième tiers du montant aurait dû aller à la création du plus grand nombre possible de PMI-PME, structures à même de générer des richesses et des postes d’emploi. Seul le troisième tiers du montant aurait dû être consacré aux infrastructures de base ».

Dans l’état actuel des choses, estime-il encore, « lorsque le gouvernement algérien met 100 milliards de dollars dans l’économie, 75 milliards vont à l’étranger. C’est pourquoi il aurait fallu créer des entreprises à même de bâtir une base économique pour absorber au moins la demande intérieure et pour que les autres peuples ne bénéficient pas de nos ressources d’une manière gratuite ».

Quelle place pour l’entreprise algérienne ?

Le professeur Abdelmadjid Bouzidi estime que « les ressources humaines de qualité et expérimentées, capables de manager de tels projets [plans d’investissements publics], ont diminué.

La question se pose alors de savoir comment gérer tous ces projets de manière efficace et coordonnée tant au plan technique qu’au plan financier. Les projets décentralisés, et ils sont les plus nombreux, sont les plus complexes à gérer, les Algériens connaissant le sous-encadrement qui caractérise nos collectivités locales.

De leur côté les entreprises algériennes de réalisation n’ont pas une réputation de performance et de compétitivité et l’immense marché qui est offert par l’État à l’occasion de ce Plan risque de leur échapper. Le multiplicateur jouera à l’extérieur.

À moins que toutes nos entrepreneurs prennent conscience qu’il y a là pour eux, une occasion qui ne se répétera probablement pas, de lancer, pour chacune d’entre elles, des programmes de mise à niveau et de redressement internes » (…)

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