Hommage à trois martyrs du Printemps noir

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Tadmaït a célébré dans la douleur le 10 ème anniversaire de l’assassinat des trois jeunes par la Gendarmerie nationale durant les évènements du Printemps noir en 2001.

L’initiative est prise par la section FFS de la commune de Tadmaït. Le jardin public 1er Novembre est animé dès les premières heures de la matinée d’hier. Matoub Lounès, le chantre de la chanson kabyle, le Rebelle éternel, a encore une fois laissé sa voix porter loin à quelques dizaines de mètres à la ronde. Ses chansons se succédèrent les unes après les autres. Treize ans après sa mort, il est toujours dans les coeurs. Au programme de cette commémoration, déjà la veille, Vendredi à 20 h, des bougies allumées sont déposées sur les stèles des trois martyrs, dans trois lieux différents de la ville de Tadmaït, là où ils avaient rendu l’âme par des balles assassines des gendarmes. Il s’agit des jeunes Hamidchi Mohamed ( 29 ans), Akouche Aziz ( 24 ans) assassinés le 28 /05/2001 et Bayou Idir ( 19 ans) assassiné le 09/06/2001.. Dans la matinée d’hier, trois gerbes de fleurs ont été déposées sur les stèles de ces martyrs de la démocratie. Vers 11 h, un meeting eut lieu dans le jardin public. Ont pris successivement la parole, le premier secrétaire de section de Tadmaït; Rachid Kaced :  » La population de Tadmaït est au rendez-vous dans ce genre de manifestations. Ces jeunes sont morts pour un idéal, une cause : l’instauration de la démocratie!  » . Puis se sont reliés le Dr Mséla , membre de l’APW de Tizi-Ouzou pour dire :  » Les circonstances de l’assassinat de ces trois jeunes sont connues. C’était le rejet de l’injustice, la mise sur rail d’un pays démocratique  » .Le troisième à prendre la parole est Bouaziz Farid . Il s’est attardé sur les évènements du Printemps noir, leurs causes mais aussi leurs objectifs  » détournés par le pouvoir « . Il a fait remarquer que ce qui se passe actuellement dans le monde arabe est faute d’ouverture démocratique, du mépris de l’autre, du refus par le pouvoir d’accéder aux doléances des populations. En parlant du maire, sans le citer nommément , le Fédéral dira à l’assistance :  » Je profite de cette occasion pour demander au nom du FFS, des excuses à la population de Tadmaït d’avoir placé à la tête de la commune, un Maire qui allait passer outre les instructions du parti! »

Arous Touil

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