Le stress hydrique menace plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès, en ce début d’été.
En effet, le manque d’eau potable commence à se faire sentir par les habitants des régions Est et Sud de la wilaya, ces derniers jours, après la suspension de l’alimentation en ce liquide vital.
A Timezrit, Chabet El Ameur, Bordj Ménaïel, Naciria, Baghlia, Aït Amrane et aux Issers, les habitants souffrent le martyre malgré les assurances des autorités locales quant au règlement de ce problème et l’alimentation de ces communes, notamment à partir des barrages hydriques de la région remplis par les eaux de pluie, au printemps dernier.
A Timezrit, les citoyens attendent depuis 2013 l’achèvement des travaux de raccordement de leur commune à la station de dessalement de l’eau de mer de Cap-Djenet. Alors que les travaux de ce projet étaient à l’arrêt, en raison de la politique d’austérité prônée alors par le Gouvernement Sellal, ils viennent de redémarrer timidement.
Le wali avait insisté sur la livraison de ce projet dans les délais, lors de sa visite dans la région. La conduite de Kef-Laagab dans la commune de Tadmaït n’arrive pas à satisfaire les villageois, en cette période de l’année caractérisée par une forte demande.
D’ailleurs, un élu nous dira que la conduite est très vétuste et constitue un danger pour la santé des citoyens. Elle a été réalisée durant les années 1990 et, depuis, elle n’a jamais été rénovée ou remplacée par le PEHD. Selon l’élu, elle est piquée à plusieurs endroits et les fuites d’eau sont légion. De même, le projet de dessalement de l’eau de mer devrait alimenter, également, le versant nord-est de la commune de Chabet El Ameur, où près de 13 000 habitants continuent de vivre un véritable calvaire à longueur d’année. Ils déboursent 1 500 DA pour une citerne d’eau.
Le projet inscrit dans le cadre du FCCL, en 2016, n’a toujours pas vu le jour. Un montant de 17 milliards a été alloué pour alimenter ces régions, mais rien n’a été fait sur le terrain. Dans la commune de Naciria, plusieurs villages sont dépourvus d’eau potable. Le piquage illicite des conduites entraîne également la suspension de ce liquide vital à des milliers de foyers.
Plusieurs cas, d’ailleurs, sont enregistrés, notamment à Naciria, où un paysan a piqué la conduite principale de 300 mm, au niveau de Dhous, pour irriguer ses champs. Ces dépassements sont légion dans plusieurs communes de la wilaya, en raison de l’absence de contrôle et de répression.
Youcef Z.