«J’ai les moyens pour battre Zocot»

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Etabli en Algérie depuis deux ans, le Camerounais, Sonfu Tende, Guy, boxeur professionnel, tentera de s’emparer le 30 septembre prochain à Abidjan du titre de champion d’Afrique de boxe professionnelle de la catégorie des supers welters devant le détenteur, l’Ivoirien, Zocot Khaled.«Ce combat a été programmé pour le 16 septembre avant d’être repoussé au 30 de ce mois. Il est organisé par la Fédération ivoirienne de boxe qui prend en charge tous les frais. D’ailleurs toutes les formalités pour ce voyage en Côte d’Ivoire sont déjà accomplies. Il ne reste que les billets d’avion qui vont arriver au cours de la semaine. Avec les manager Brahim et Sofiane Cherfaoui le soigneur on sera à trois.» nous a confié le sympathique Guy lors de la visite qu’il nous a rendue à notre bureau de Tizi Ouzou samedi dernier. Auteur d’un palmarès éloquent avec ses cinq titres de champion du Cameroun, deux fois champion d’Afrique en amateur, Guy qui n’avait pas eu la chance de disputer les Jeux olympiques et le Mondial en 1996 en raison d’une maladie, avait débuté en 1992 avec le Diamon boxing de Yaoundé (Cameroun) est passé professionnel en 2001. Trois ans plus tard, il a atterri en Algérie et pris en charge par un manager algérien, Larirouna. Ses entraînements il les assurait à la salle de Sidi M’hamed avant d’être invité à livrer son premier combat face à Kamel Ikene, l’ex-champion d’Algérie de l’ASC Ouaguenoun qui s’est soldé par un nul. A l’issue de ce combat où le Camerounais s’était illustré, Hamadache le manager de Ikene et l’actuel entraîneur de l’ES Sikh Oumedour lui proposa de le rejoindre a Tizi Ouzou, une proposition que Guy a acceptée volontiers en ralliant la ville des Genêts où il s’est établi sous la direction de l’ex champion kabyle. Depuis, Guy qui a élu domicile à l’hôtel Izem et qui s’entraîne à Issiakhem Oumedour a eu à disputer plusieurs combats face à des boxeurs algériens chevronnés tels Mimouni, Ahmed Dine, Rouphil, Barbara et Boudemarene par deux fois. Ces derniers se sont soldés par trois victoires dont deux K.0. et trois défaites aux points. Son prochain combat, en Algérie, le 8ème depuis son arrivée, il le livrera demain à la salle Harcha à Boulachou en ouverture du gala international entre le champion du monde algérien, Mohamed Yassa et le Bulgare, Kirkorov. Aujourd’hui, âgé de 28 ans, le poulain de Hammdache se fixe des objectifs ambitieux«La boxe c’est mon seul job et je ferai le maximum pour améliorer ma situation. Pour cela, je vais me surpasser pour tenter de décrocher cette ceinture de champion d’Afrique le 30 septembre prochain. Un titre qui m’ouvrirait d’autres horizons. C’est une mission qui n’est pas facile, mais je suis déterminé à me battre jusqu’au bout pour revenir en Algérie avec ce titre en poche. J’ai les moyens pour battre Zocot. c’est un boxeur qui gagne ses combats souvent aux points, donc ma foi, il n’est pas redoutable. Si je venais à le détrôner, ce qui n’est pas impossible, me permettrait d’aller plus loin et d’envisager de prendre part aux championnats d’Europe et du monde. Je me sens vraiment prêt pour réussir une grande carrière. pour cela, je suis décidé a mettre le paquet pour ne pas rater cette première opportunité qui m’est offerte et qui constitue pour moi une porte d’entrée pour m’attaquer à d’autres challenges.»interrogé sur sa situation sociale actuelle, Sonfu Tende a répondu spontanément : «Elle n’est pas des meilleures, mais elle n’est pas non plus des plus mauvaises. Sur le plan hébergement, je suis pris en charge par mon manager Brahim. Je réside à l’hôtel Izem. Je m’entraîne à Issiakhem Oumeddour (Oued Aïssi) et pour le reste je me contente des primes de combats qui varient entre 10.000 DA et 50.000 DA.»Son manager, Brahim Hammadache que nous avons joint au téléphone n’a pas tari d’éloges à l’égard de Guy. «C’est un bon boxeur qui s’est établi en Algérie et qui a une licence algérienne. Guy a toutes les chances de s’imposer contre cet adversaire que nous ne connaissons pas, mais sur lequel on s’est renseigné. On a eu quelques échos qui nous réconfortent. C’est quelqu’un qui gagne ses combats au points et cela est encourageant pour nous.»

Salem Klari

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