Un écrivain à la plume alerte

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Né en 1974 à Semaoune sur les hauteurs d’Ath Waghlis, Tarik Djerroud a – c’est ce que ses fans disent de lui – la plume facile, avec la sortie de trois romans en trois ans. Sang de mars en 2009, retrace une relation d’amitié entre un jeune Algérien fruit d’un viol perpétré par son père durant la guerre d’Algérie. Devenus des amis jusqu’au jour où la vérité éclate, ils découvrent le sang familial d’un père et d’un fils. Quel avenir vont-ils donner à leur amitié ?

C’est le détail d’une épopée franco-algérienne qui ne s’arrête pas en si bon chemin, qui est racontée. Sang de mars a été couronné du premier prix Bougie d’Or 2009. J’ai oublié de t’aimer, paru en 2010 raconte la découverte du sida par une fiancée à quelques mois de son mariage. Et enfin, Au nom de Zizou en 2011 est une rétrospective d’un parcours prestigieux d’une star mondiale de football de sang kabyle. Rencontré lors d’une exposition qu’il effectue du 22 au 26 mai à la cité universitaire de Berchiche 1 à El Kseur, ce jeune écrivain au talent avéré dit avoir entamé l’écriture en 2000, juste après avoir obtenu le diplôme d’ingénieur technique à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Après une année d’exercice comme correspondant de presse à la dépêche de Kabylie tout en continuant à romancer, il opte définitivement pour le métier d’écrivain. Il se charge lui même de la promotion de ses romans en organisant des expos vente dans les milieux du savoir. «Avec l’Internet qui leur offre de multiples services, les gens ont tendance à oublier la lecture du roman. Pour que mes romans ne servent pas uniquement à garnir les étals des libraires, j’ai pensé toucher les étudiants, la frange des lecteurs la plus concernée par la lecture. Voila pourquoi depuis quelque temps j’enchaîne des expos an niveau des enclaves du savoir que sont les cités universitaires. J’ai exposé du 15 au 30 avril à la maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa, du 17 au 19 mai à l’école normale supérieure de Bouzaréah Alger, du 22 au 26 mai à la cité universitaire Berchiche 1 d’El Kseur. Ce mercredi, j’irai voir à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou pour une éventuelle exposition», a-t-il dit au sujet de son programme.

Cet écrivain au succès rapide et à la renommée à peine naissante, a l’écriture dans le sang. Il s y est donné corps et âme et veut en faire aujourd’hui son métier, sachant même que le chemin de la consécration est parsemé d’embûches. Il en est conscient et sait que cela nécessite des moyens importants et de grands sacrifices. Mais il y croit dur comme fer et pense qu’avec de la volonté et de la persévérance, il pourra relever le défi. Invétéré et insatiable, il a toujours une soif d’écrire. «J’ai mis 9 ans, de 2000 à 2009, pour écrire et publier enfin mon premier roman. Je tiendrai la promesse de continuer à écrire en faisant de mon mieux pour donner le meilleur de moi-même», confie-t-il

L. Beddar

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