L’association culturelle Tussna organise aujourd’hui à la maison de la culture Mouloud Mammeri, un colloque à la mémoire du poète, écrivain et journaliste Tahar Djaout.
Au programme, une réception aura lieu dans la matinée, qui sera suivie d’une conférence en début de l’après- midi et sera animée par M. Boualem Belkhis et Malika Boukhlou. Juste après, un groupe de jeunes étudiants du département de langues étrangères de l’université de Tizi-Ouzou feront la lecture de textes en langues amazigh, française et anglaise.
Des témoignages seront apporté également par Abrous Outoudert et Omar Belhouchet, respectivement directeurs de Liberté et d’El Watan. En fin de journée, place à la remise des prix et ce, avant la cérémonie de clôture.
Il est à rappeler que cette manifestation a débuté hier vendredi par un dépôt de gerbes de fleurs à Oulkhou, le village natal de l’écrivain, poète et journaliste.
Pour rappel, Tahar Djaout est né le 11 janvier 1954 à Oulkhou (Ighil Ibahriyen) prés d’Azeffoun. En1970, il fut mentionné au concours littéraire «Zone des tempêtes», pour sa nouvelle « les insoumis ». Après des études au lycée Okba d’Alger en 1971, il obtient une licence de mathématiques à l’université d’Alger en1974. Il écrit ses premières critiques pour le quotidien «El moudjahid», où il collabore au supplément culturel de 1976 à 1977.
Libéré de ses obligations militaires, il reprend ses chroniques à El moudjahid
Il devint responsable de la rubrique culturelle de l’hebdomadaire «Algérie Actualité» de 1980 à 1984 ; il y publie de nombreux articles sur Baya, Mohamed Khedda, Denis Martinez, Hamid Tibouchi, etc.
En 1985, il reçoit une bourse à Paris pour poursuivre ses études en sciences de l’information.
De retour en 1987, il reprend sa collaboration avec Algérie Actualité qu’il quitte en 1992, pour fonder ensuite son propre hebdomadaire «Ruptures» avec ses compagnons, dont le premier numéro parait le 16 janvier1993. Tahar Djaout fut grièvement blessé dans un attentat le 26 mai 1993, avant son décès une semaine plus tard, à Alger le 2 juin 1993.
L’œuvre prolifique de Tahar Djaout débute en 1975 avec Solstice barbelé suivi en1978 par
L’Arche à vau-l’eau. En 1980, il publie Insulaire et Cie et L’oiseau minéral. Suivront l’Exproprié (1981), l’Etreint du sablier (1983), Les Rets de l’oiseleur et Les mots migrateurs
(1984), L’Invention du désert et Mouloud Mammeri (1987) et enfin Les vigiles (1991).
Rachida Selmani

