18 mois requis à l'encontre des éditeurs

Partager

Le procès intenté par la famille Matoub contre cinq maisons d’édition s’est finalement tenu hier devant le tribunal prés de la cour de Tizi Ouzou. Au cour de son réquisitoire, le procureur a requis contre les accusés la peine de 18 mois de prison ferme et 100 000 dinars d’amende.

Le procureur prés de la cour de Tizi Ouzou a requis , hier , une peine de 18 mois de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 dinars contre cinq éditeurs et producteur de cassettes et CD poursuivis par la famille Matoub Lounes . Le procureur a également requis le retrait de tous les produits édités sans contrat. Il faut dire que la tenue du procès est en soi une première dans la mesure où cela met en prise des noms qui ont à eux seuls occupé la scène culturelle durant des années en Kabylie. Au cour du procès qui s’est tenu en présence de la sœur et de la mère du rebelle, l’avocat de la défense a reconnu que le double album édité par les éditions Izem quelques semaines avant l’assassinat de Lounes Matoub a été produit  » sans contrat signé entre les deux partie  » , ce qui a été d’ailleurs conformé par un courrier adressé par l’office national des droits d’auteurs ( ONDA) au juge d’instruction chargée de l’affaire. L’avocat de la défense a expliqué , dans la foulée , qu’entre les éditions Izem et le rebelle il y a toujours eu un  » contrat morale  » informant de la déclaration de l’ensemble des œuvres éditées par la dite maisons auprès de l’ONDA . De son coté Malika Matoub a estimé dans une déclaration faite à la Dépêche de Kabylie, que ce procès est en soi une  » réhabilitation de la culture » contre ce qu’elle a qualifie d’  » ignominie « . La sœur du rebelle, accusée par ses adversaires du jour de vouloir  » rebondir  » nous fera savoir que  » Quand on voit, sur des albums de Lounes, de la publicité qui n’a rien avoir avec le produit, il y a sur certains CD des titres de films tel que  » Titanic « , des photos d’ordre privé qui sont commercialisés… c’est affreux ! C’est une atteinte grave à l’œuvre de Matoub, et sur ça, sa famille ne se taira jamais. On a l’impression que l’œuvre de Lounes est devenue malheureusement, un produit de basse gamme, alors qu’elle a son pesant d’or. Personne n’a le droit de l’altérer, il y a le respect de la mémoire.  » Et d’ajouter  » la famille veut faire valoir ses droit de gardienne de la mémoire du rebelle. Il faut arrêter le massacre !  » Nous déclare –t-elle. Pour rappel, le procès intenté par la famille Matoub contre cinq maisons d’éditions (Akbou, Sharaphone, Azwaw, Izem, Sawt El Andalib.) s’est tenu hier après deux rapports motivés par le  » soucis  » de la défense d’étudier les nouveaux éléments versés au dossier. A noter que le procès est mis en délibéré et le verdict sera rendu le 19 juin prochain.

A. Z.

Partager