Une débâcle et des enseignements à tirer

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L’information a été révélée, hier, par la FAF dans un bref communiqué sur son site où il est mentionné que « suite à la défaite de l’équipe nationale face au Maroc, samedi 04 juin 2011 à Marrakech, pour le compte de la quatrième journée des éliminatoires de la CAN 2012 (Gabon- Guinée Equatoriale), le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a présenté sa démission au président de la Fédération Algérienne de Football », avant de préciser que Benchikha a «également annoncé ( sa démission ) aux joueurs de l’équipe nationale qu’il a réunis pour la circonstance ».

Une décision somme toute attendue, lorsqu’on sait que le successeur de Rabah Saadane à la tête de la sélection nationale était sous pression depuis sa prise en main des rênes de l’équipe au lendemain du nul concédé à domicile, face à la Tanzanie au stade du 5 juillet pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN 2012. Appelé en catastrophe après la démission de Saadane, Abdelhak Benchikha, qui avait sous la main la sélection des locaux, s’est vu infliger une défaite inattendue, face à la modeste équipe de la Centrafrique (0-2), quelques jours seulement après sa nomination. Une défaite que l’ex-coach du Club Africain ne voulait pas assumer du fait de la courte période qu’il avait eu à passer à la tête des Verts. Le troisième match des éliminatoires, à Annaba le 27 mars dernier, face au Maroc, remporté difficilement par un but à zéro, a fait oublier à tout le monde la manière, quelque peu laborieuse, avec laquelle les joueurs de l’EN avaient remporté ce derby. Vint, ensuite, cette manche retour que Benchikha, lui-même, avait qualifiée de «finale» où la défaite était interdite pour notre sélection, allant jusqu’à crier sur tous les toits que les Verts iront à Marrakech pour gagner. Finalement, ni les quinze jours du stage, effectué dans le célèbre centre espagnol de Manga club, qui avait coûté 1, 5 milliards de centimes à la trésorerie de la FAF, ni le rappel des «ténors» Matmour, Ziani, Kadir, et Guedioura, et, encore moins, la mise à l’écart des «mondialistes» Abdoun, Ghezal et Chaouchi, n’ont été d’un apport quelconque pour la sélection. Pire encore, avant-hier, sur le magnifique terrain de Marrakech, le public algérien a assisté à une véritable humiliation, face à un onze marocain qui avait tout simplement réduit-notre équipe à un simple faire valoir. Au-delà de cette lourde défaite qui anéantit les chances de qualification à la prochaine CAN, il faudra vite tirer les conclusions et reconnaître que notre sélection nationale à besoin de sang neuf, à tous les niveaux, et commencer par un «nettoyage» dans le groupe où certains joueurs, considérés jusque-là comme des intouchables doivent vite laisser place à des éléments qui ont soif de victoires et, surtout, prêts à mouiller le maillot. Car, comme l’a déclaré un joueur à l’issue du match face au Maroc, « certains n’ont plus le droit de porter les couleurs nationales». L’autre priorité pour la FAF est de recruter un entraîneur de renommée mondiale qui n’aura comme «grade» que son CV et ses compétences, car la période du

«Cheikh» et autre «Général» a vraiment montré ses limites.

Ali C.

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