Infrastructures à l’abandon

Partager

Certains réflexes “destructibles” semblent définitivement ancrés dans les mentalités et font désormais partie de la culture de quelque gestionnaire du secteur public, sinon, comment expliquer l’abandon d’infrastructures réalisées à coup de milliards de dinars qui sont dans un état de délabrement avancé. Commençons par le tronçon de la route reliant Saharidj à M’chedallah via Ath Yavrahim qui a bénéficié d’une revêtement en bitume il y a moins de six ans et qui s’est dégradé en un temps record faute d’entretien. Les nids de poule qui parsèment cette nouvelle route l’ont rendue impraticable ce qui sanctionne durement le troisième plus grand village de la daïra de M’chedallah après Raffour et Takarbouste en l’occurrence Ath Yarvrahim. La défection de cette route stratégique sur plusieurs volets, en particulier celui sécuritaire est due a un travail bâclé (que nous avons signalé en son temps) dont le suivi et le contrôle eu pour résultat son état actuel. Une autre entreprise qui intervenus pour la réalisation du projet d’AEP entre Saharidj et M’chedallah a coupée cette route en plusieurs endroits pour faire traverser le réseau d’AEP. Ils ont été abandonnés tels qu’ils sont. Ces traverses font actuellement office de ralentisseurs d’un genre particulier. Au lieu de surélévation c’est en profondeur qu’ils ont pris forme et certains en plein virage. Les véhicules doivent sauter pour franchir ces obstacles. A signaler que cette “nouve-veille” route a été complètement abandonnée par les usagers venant de Saharidj après l’avoir préférée à la RN 30 au début de sa mise en service. En passant aux négligences suivantes, nous citerons le cas de deux infrastructures des services publiques mitoyennes qui sont l’école primaire et la salle de soins d’Ath Yavrahim dotées de logements de fonction. L’état de ces deux bâtisses est “écœurant”, même si l’école primaire permet encore quelques espoirs quant à sa récupération dans le cas où des réfections sont effectuées tout de suite et avant l’hiver. Pour la salle de soins et son logement d’accompagnement (un vrai bijou), par contre, il est déjà trop tard, elles sont déjà en ruines. “La nature a horreur du vide”, un dicton qui trouve toute sa signification en ces lieux. Malgré l’insécurité, ce village n’a jamais été totalement abandonné; c’est plutôt ses résidents qui sont abandonnés et l’état de ces infrastructures en témoigne. Ceux des villageois qui l’ont quittés pour des raisons sécuritaires sont revenus et se sont lancés dans la construction de somptueuses villas a l’image du quartier Ouadji. A noter cependant que l’unique voie d’accès à cette importante agglomération devient impraticable dès les premières pluies, ainsi que les deux services publics hors d’usage qui font cruellement défaut, les plus proches sont à plus de trois kilomètres.

Omar Soualah

Partager