Les travaux de construction de 130 logements, attribués à la commune de Fenaïa dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), ont atteint un taux d’avancement appréciable, avons-nous constaté ces derniers jours. Implanté au niveau du village Remila, à un jet de pierre de la RN26, ce nouveau parc immobilier, du moins une partie, servira au recasement des familles du bidonville de ce village qui croupissent dans des conditions de promiscuité et d’insalubrité lamentables. Cependant, la non affectation de la totalité de ce programme au profit de la commune n’est pas du goût du staff municipal. «C’est à ne rien comprendre. On nous affecte 63 logements, soit moins de la moitié du programme, alors que les besoins exprimés par la population sur le territoire de notre circonscription sont dix fois plus élevés», se désole M. Bali, le maire de Fenaïa. «Nous avons 400 familles qui ont besoin d’être relogées dans les meilleurs délais, leurs masures menaçant ruine. Cela, en sus de trois cités de recasement dont les occupants attendent un hypothétique logement décent depuis l’indépendance», souligne le P/APC sur une pointe de dépit. Par ailleurs, et en dépit d’un certain engouement affiché par la population par rapport à une autre formule de logement, l’habitat rural en l’occurrence, celui- ci, de l’avis des responsables municipaux, est loin de résoudre, ne serait-ce que partiellement, cette épineuse équation du logement. Et pour cause : «La plupart des demandeurs ne disposent pas d’assiette pour investir dans un projet immobilier. Quand le terrain existe, il est accidenté et nécessite, par conséquent, de gros moyens pour sa viabilisation. Vous conviendrez que dans pareilles conditions, on ne peut pas bâtir une maison, fut-elle modeste, avec les 70 millions de centimes octroyés par le FONAL», explique l’édile de Fenaïa.
N. M.