La commune de Saharidj sise à l’extrême est de la daïra de M’Chedallah a une chance inouïe de promouvoir sa gouverne en ayant abrité récemment le premier Festival national du tourisme de montagne communément appelé tourisme écologique. Ayant été inauguré par le ministre du tourisme et de l’artisanat, Monsieur Smaïl Mimoun, qui est longuement revenu sur l’importance d’un tel segment du tourisme pour une quelconque région même montagnarde.
C’est une activité qui ne nécessite pas de grands investissements, chose qui fait de ce tourisme sa vogue à travers le monde, avec pas moins de 50 millions d’adeptes qui le pratiquent de par le monde. C’est une occasion pour les férus de la nature de découvrir non seulement la richesse de la faune et de la flore d’une région, mais aussi bien ses us et coutumes, voire ses traditions ancestrales, ancrées au sein de ces populations de montagnes perchées sur les cimes et les hauteurs du Djurdjura pour le cas de la commune de Saharidj. D’ailleurs, l’importance est aussi grande à telle enseigne que l’ONU en célèbre la journée du 12 décembre comme celle du tourisme de montagne. En Algérie, la chose n’a pas eu la vulgarisation suffisante ; pourtant ce ne sont pas les potentialités qui manquent puisque presque 4% de la totalité de la superficie est constituée de montagnes, et que plus d’un tiers du tourisme algérien est réparti sur les huit parcs nationaux à l’image de ceux de Chréa, des Aurès, du PND…où la wilaya de Bouira s’en est accaparé d’une grande partie de ce dernier, soit 45 % et par sa transition par la commune de Saharidj qui en recèle une partie non négligeable chose qui lui donne des opportunités grandioses d’investir dans ce créneau.
Seulement, investir dans ce segment de tourisme ne signifie point balayer toutes les caractéristiques et les spécificités de cette région ou nuire en particulier à l’environnement. Cette carence ne peut être colmatée qu’avec la participation de la population locale dans cette activité tout en donnant bien sur la priorité aux agents économiques de la profession, de prendre en charge ce domaine. Leur savoir-faire et leur formation auxquels s’ajoutent une bonne programmation portant sur la sensibilisation des touristes qui se rendent dans ces régions, sont des conditions sine qua non pour la bonne réussite de ce genre de projets. Au niveau de la wilaya de Bouira, le secteur a bénéficié de la préparation de 4 études concernant les ZET pour les régions de Tikjda, Hamma Ksana, la forêt Errich et enfin Talla Rana au profit de la commune de Saharidj qui ne doit ménager aucun effort pour faire de ce projet un des piliers du développement local.
Farid K.