La sixième édition du festival Tamazgha qui met à l’honneur les musiques berbères d’Afrique du nord s’ouvrira demain à Marseille.
A travers ce festival qui s’étalera sur trois jours, l’association Sud Culture organisatrice de l’événement, entend offrir à ces musiques, longtemps jouées dans les cafés, fêtes familiales et autres lieux improvisés, un événement spécifique dans un lieu exceptionnel des quartiers nord de Marseille : le Théâtre de la Sucrière, au sein du parc verdoyant François Billoux. L’idée est non seulement de leur fournir le cadre professionnel qu’elles méritent, mais aussi les ouvrir à un public élargi par une diffusion et une communication optimisée, lit-on dans le communiqué de presse de l’association, qui a réservé une belle surprise au public à travers le concert d’Aït Menguellet, prévu le 18 juin, lors de la soirée de clôture du festival. La soirée de son ouverture demain 16 juin, est dédiée à Zerrouki Alloua, chanteur de l’exil qui s’est distingué dans l’émigration par sa voix de soprano et ses compositions musicales pimpantes, colorées d’airs folkloriques du bassin méditerranéen. Le lendemain, le public sera convié à découvrir une soirée qui mêlera le conte à la musique. A cette occasion, l’écrivaine, poétesse et conteuse Salima Aït Mohamed interviendra avec un récital de contes en kabyle et en français. Elle mettra à l’honneur le premier comme voyage ethnographique, culturel et pédagogique dans la mémoire ancestrale. Place ensuite à la musique avec la poétesse, auteure, compositeur et interprète, Thela, qui racontera «la vie» à travers ses poèmes et ses mélodies, qu’elle puise dans son identité franco-berbère. La soirée se poursuivra avec Mhena Mammeri. Avec ses beaux textes, profonds et poétiques, ses mélodies authentiques et envoûtantes, les spectateurs auront l’opportunité en l’espace d’une soirée de se réconcilier avec la chanson kabyle de nos aïeuls. A cet effet, les organisateurs ont décidé d’offrir bénévolement les deux premières soirées au public, afin de permettre l’accès au plus grand nombre de spectateurs. Concernant la soirée de clôture prévue pour samedi 18 juin, les organisateurs ont programmé un grand concert avec une tête d’affiche exceptionnelle : Lounis Aït Menguellet dans un spectacle qui s’annonce sous le signe des retrouvailles avec le public marseillais, deux années après son dernier passage qui remonte au 9 mai 2009.
Outre Lounis Aït Menguellet, participeront également à la soirée finale, la compagnie de danse berbère contemporaine, Salima Iklef, ainsi que le chanteur kabyle Moh Allileche.
Ce dernier participe depuis 20 ans à partir des Etats-Unis à la promotion de la musique kabyle en particulier et de la culture amazighe en général. Il ne cesse d’ailleurs de prendre part aux festivals internationaux de musique.
A signaler que les organisateurs ont voulu à travers cette sixième édition du festival Tamazgha, recréer l’ambiance des fêtes en plein air, dans un décor naturel qui ne manquera pas, l’espace d’une soirée conviviale, de faire voyager le public en Kabylie.
Ali C.