L’électricité fait défaut à Irsane

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Irsane, un lieu connu sous l’appellation de «Bel Inox», se trouve entre les villages de Cheurfa N’Bahloul et Aït Boudda auquel il est rattaché. Les citoyens de ce qui deviendra bientôt un village sont confrontés à des problèmes multiples. Longeant la RN 71, Irsane a bénéficié de quatre projets dans le cadre de l’ANSEJ. Une cafeteria, une station de lavage graissage et une menuiserie métallique qui ont ainsi vu le jour. Alors que le gaz de ville est disponible, l’électricité n’arrive toujours pas dans le quartier pour des raisons qui demeurent inconnues. Les consommateurs, ne pouvant régler les sommes dues à cause de l’impossibilité de délivrance de factures, s’émeuvent de cet état de fait. En effet, l’inexistence du réseau électrique pose d’énormes problèmes aux commerçants. Afin de pouvoir travailler, ces derniers auront recours à un piratage d’un lieu situé à près de 1000 mètres, alors que les poteaux ne se trouvent qu’à 400 mètres environ. Les fils électriques qui traversent des champs et qui sont à une hauteur basse risquent de provoquer des accidents. Devant ce danger, certains propriétaires terriens n’hésitent plus à demander l’enlèvement de ces câbles. Le manque de tension, dû au piratage a provoqué beaucoup de dégâts. Des masses électriques ont grillé un frigidaire, un compresseur, un micro-onde, des robots et toute une panoplie d’articles ménagers. Lorsqu’une machine est enclenchée, les autres doivent attendre qu’on l’éteigne pour pouvoir travailler. Ce manque à gagner et le coût des charges de la main d’œuvre ne peuvent être amortis. Les 35 ouvriers qui y exercent soufrent, eux aussi, énormément des retards dans l’exercice de leurs diverses fonctions. D’autre part, excepté des fosses sceptiques, les pouvoirs publics n’ont pas daigné poser, à ce jour, des buses d’évacuation. Les eaux usées, aspirées par la terre qui devient ainsi polluée, coulent en direction de trois puits situés en contrebas de la chaussée.Devant ces problèmes, dont ils ne peuvent en aucun cas être tenus pour responsables, les citoyens se sont rapprochés, le 15 du mois en cours, des services de la daïra, de l’APC et de la SONELGAZ, espérant un règlement définitif des problèmes qu’ils rencontrent. L’alimentation, somme toute logique, des lieux en électricité évitera des actions que ces citoyens entreprendraient si les autorités locales ne tiennent pas compte de leur revendications.

Rachid Yahou

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