Les citoyens ferment le siège de l’APC

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La liste des bénéficiaires de logements sociaux locatifs qui vient d’être rendue publique, après plusieurs mois d’enquête et d’étude des dossiers, semble ne pas avoir fait que des heureux au sein de la population de la commune de Ouaguenoun, localité située à 15 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou

En effet, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics, les citoyens n’ayant pas été retenus sur cette liste et qui se sentent lésés par la commission d’attribution, ont procédé hier, à la fermeture du siège de leur APC, un procédé qui devient ordinaire dans les actions de protestation.

Ces jeunes qui veulent inscrire leur action dans la durée, ont bloqué l’accès principal de la mairie, tôt dans la matinée, pour ainsi empêcher le personnel de cette institution de pénétrer à l’intérieur de l’édifice. La commission d’attribution des logements qui a eu à statuer sur les 810 dossiers de demandes, a arrêté une liste de 86 bénéficiaires, dont 35 logements ont été destinés pour les jeunes de moins de 35 ans. Ces logements, faut-il le signaler, sont implantés respectivement comme suit : 60 au village de Djebla, à trois kilomètres du chef-lieu communal et 36 autres au lieudit Sidi Lehbib, à un jet de pierre du siège de cette municipalité. Cependant, une faille qui pourrait servir  » la cause  » des contestataires, dont la quasi-totalité sont des jeunes, a été relevée dans les liste des bénéficiaires de moins de 35. Sur les 35 retenus, 18 d’entre eux ont dépassé ce seuil (35 ans), dont l’un est âgé de 44 ans, peut-on relever sur cette liste placardée à l’entrée de l’édifice de la mairie. Il est utile de signaler également que le sort des logements squattés, qui n’ont pas fait l’objet d’une quelconque étude de la commission, demeure encore non tranché. Ces logements (logements squattés, ndlr), dont le nombre est de 48, sont implantés pour la plupart au quartier de Sidi Lehbib et une dizaine d’autres au village Tamda. D’autre part, les habitants des villages Ihdikaouene Oufella, Amalou et Tiaouinine ont, eux aussi, pour manifester leur ras-le-bol, devant la pénurie d’eau qui caractérise leurs bourgades, ont observé un sit-in qui a duré toute la matinée d’hier, devant le siège de l’APC, avant d’être reçus par le premier magistrat de la localité et le chef de la daira de Ouaguenoun, qui leur ont promis d’agir en vue de répondre à leurs doléances.

« Cela fait plus de trois mois qu’aucune goutte d’eau n’a coulée de nos robinets « , s’exclament ces protestataires qui, en dépit de plusieurs démarches effectuées auprès des services de l’Algérienne des eaux, le problème demeure entier pour ces villages alimentés par les stations de refoulement de la commune voisine, à savoir Ait Aissa Mimoun. Selon les services concernés par ce dossier, c’est  » la mise à l’arrêt  » de trois forages sur les cinq que compte cette commune qui est à l’origine de cette pénurie. Ceci dit, l’extraction illégale et anarchique du sable au niveau de l’Oued Sébaou est à l’origine de cette situation.

M.A.Tiaouinine

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