Les chefs d’établissements d’Algérie Poste de la wilaya de Béjaia exigent, dans un communiqué transmis à notre journal, la réintégration de la receveuse de la recette principale (RP) relevée de ses fonctions le 11 juin.
«Parmi les doléances des chefs d’établissements, il en est une qui revêt un caractère ponctuel et urgent. Il s’agit de la réintégration de notre collègue, la receveuse de Béjaia RP, suspendue du travail pour ‘’incitation à une grève illégale’’ » exige-t-on. Ils estiment que la suspension de la receveuse de la recette principale de Béjaia est « arbitraire », d’autant que cette dernière, précisent-ils, n’a pas été mise en demeure par l’employeur. Au lendemain de la suspension de la receveuse de la recette principale, une action de protestation a été rappelons-le, organisée par les postiers de la wilaya de Béjaia. Ils étaient ce jour-là des centaines à s’être rassemblés devant la direction régionale d’Algérie Poste pour réclamer sa réintégration. Le directeur régional d’Algérie Poste contacté par téléphone pour donner sa version n’a pas souhaité commenter la décision de suspension de la receveuse de Béjaia RP.
Dans leur communiqué les receveurs d’Algérie Poste de la wilaya de Béjaia se disent « livrés à eux-mêmes et abandonnés par l’employeur ».Ils en veulent pour preuve, les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur fonction. « Nous travaillons 12 heures par jour y compris les jours fériés. Les bureaux de poste accusent des déficits en moyens humains et matériels. Pis encore, nous ne sommes pas couverts en cas de poursuites judiciaires » nous explique-t-on. À la faveur d’une réunion tenue le 17 juin au siège de l’Union de wilaya UGTA, les receveurs de la wilaya de Béjaia ont installé leur Conseil syndical pour mieux exprimer leurs doléances et, partant défendre leurs intérêts. « Ce Conseil syndical installé au lendemain d’un conflit social dont les conséquences se font toujours sentir a pour mission de porter haut et fort les doléances des chefs d’établissements, de défendre leurs intérêts moraux et matériels et d’œuvrer à la préservation de la santé de l’entreprise et de sa mission de service public » explique-t-on.
D. S.

