Mécontentement des syndicats et satisfaction de la FNAPE

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Le nouveau week-end universel, appliqué depuis le 14 août dernier, suscite encore des interrogations. De nombreux secteurs d’activité n’arrivent pas à suivre ce changement, notamment celui de l’Education nationale. Le ministère de tutelle et la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPE) ont été convenus de réduire la durée des cours de 60 à 45 mn et de prolonger l’année scolaire jusqu’au 4 juillet, outre la consécration du vendredi et du samedi (week-end) comme journées de repos, en sus du mardi après-midi. Ce qui déplaît aux syndicats autonomes de l’Education nationale. En effet, cette nouvelle réglementation scolaire a déclenché le mécontentement de certains syndicats du secteur en question. Certains d’entre eux affirment que la réduction de la durée des cours mettra la pression sur les enseignants. Alors que d’autres rétorquent que le ministère ne devait pas rendre publique cette décision trois jours seulement avant leur rencontre avec le premier responsable du secteur. Une réunion durant laquelle le ministère et les syndicats devraient trancher sur ce qui changera dans son secteur. « Cela veut dire que le département de Benbouzid n’a pas donné d’intérêt à notre rencontre qui aura lieu aujourd’hui », a tonné un syndicaliste. Dans ce sens, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) réitère son attachement à ce que les PEST aient le droit à deux jours de repos par semaine (le vendredi et le samedi). En ce qui concerne la réduction de la durée des cours de 60 à 45 mn, le Cnapest demande à ce que ces 45 mn soient considérées comme une heure complète de travail, tout en précisant que le programme de l’enseignant ne doit pas dépasser 18 cours par semaine. Devant la dégradation du pouvoir d’achat et ses conséquences sur le niveau de vie et professionnel du fonctionnaire en général et de l’enseignant en particulier, le Cnapest a décidé de maintenir sa plate-forme de revendications. Une décision qui a été prise lors de sa réunion tenue les 17 et 18 août dernier à Alger. Le Cnapest a lancé un appel au président de la République pour l’institution d’une prime forfaitaire particulière au secteur de l’éducation en général et des professeurs de l’enseignement secondaire et technique en particulier, et l’ouverture des négociation sur l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Il s’est interrogé en outre sur les raisons qui sont derrière le retard enregistré dans l’application des textes de statuts particuliers et la loi d’orientation du secteur de l’éducation. « Ce retard influe de manière négative sur les examens des concours de recrutement », lit-on dans le communiqué rendu publique hier. Outre ces revendications, le Cnapest réclame la révision de la grille des salaires par la revalorisation du point indiciaire (en mettant des mécanismes permettant l’adaptation de la valeur du point indiciaire avec la variation du pouvoir d’achat), l’annulation de l’article 87 bis de la loi du travail, et la révision des méthodes de gestion des œuvres sociales, ainsi que l’annulation de la décision ministérielle 158/94. Cette entité syndicale demande également l’application des textes de loi de la médecine du travail, et l’institution d’un observatoire national des pouvoirs d’achat constitué de représentants de syndicats nationaux, des différents opérateurs économiques et de représentants des pouvoirs publics concernés.

Le Cnapest a également décidé de tenir une session extraordinaire le 9 septembre prochain.

Lemya Ouchenir

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