Le centre de santé agonise

Partager

Le centre de santé de Maâtkas sis au double chef-lieu est dans un état déplorable. Cette infrastructure construite au début des années soixante-dix n’est plus efficiente pour jouer pleinement son rôle et assurer une couverture sanitaire efficiente aux trente cinq mille habitants que totalise la commune. En compagnie d’un élu local scandalisé nous avons visité ce centre de santé le constat est malheureusement amer. Sur les plafonds, les infiltrations renseignent sur le degré de dégradation de l’infrastructure, les moisissures générées par les eaux usées ne peuvent passer inaperçues. La pestilence au beau milieu du secteur de la santé ! La peinture et la boiserie renseignent davantage sur l’usure de l’infrastructure. Sans laboratoire d’analyses médicales et sans service de radiologie, dont le matériel est disponible nous dit-on, il est vain de parler de couverture sanitaire gratuite et de proximité à Maâtkas. Ajouter à tout cela que l’unique structure sanitaire de la commune de Maâtkas ferme à six heures en été et à quatre heures en hiver. Autrement dit, à partir de cet horaire, le secteur de la santé s’éclipse dans la région Si par malheur vous avez choisi de tomber malade dans la fin de l’après-midi, inutile de chercher du côté du centre de santé il est simplement fermé. Les trois médecins et les huit infirmiers de cette infrastructure sanitaire sont ailleurs, le gardien des lieux ne pourra rien faire pour vous, même pas vous ouvrir la porte en vue de rendre l’âme dans un lit d’hôpital. La sage-femme se contente de vacciner les petits et donner des conseils aux mères pour espacer les naissances. L’élu qui nous a accompagnés notera avec plein de regret : «Maâtkas est oubliée par le secteur de la santé ce centre de santé est vieillot et dégradé. Les moyens sont indisponibles et ce sont quelques trente-cinq mille âmes qui en souffrent et qui se font déplumer par le privé. Quand on parle de gratuité et de proximité des soins, cela me donne des nausées, il est urgent de réhabiliter ce centre de santé et de réfléchir à la réalisation d’un hôpital pour la daira de Maatkas et son entourage».

H. T.

Partager