Des milliers de personnes ont battu le pavé hier à Azazga, à l’appel de la coordination des comités de village de la commune
Le soleil de plomb qui a imprimé la journée d’hier n’a pas dissuadé les citoyens de la municipalité d’Azazga et des régions environnantes à adhérer massivement au mot d’ordre de la manifestation à laquelle a appelé la veille, la coordination des comités de villages d’Azazga.
Un comité né au lendemain de la tragédie qui a secoué la région, jeudi dernier, emportant un des citoyens qui a été mortellement touché d’une balle, suite à une bévue militaire. C’est justement afin de dénoncer cette grave bavure que ces milliers de personnes venus donc, des quatre coins de la contrée ont marché hier. » Halte au massacre des civils », « nous exigeons la vérité dans l’assassinat de Mustapha », « Souamaâ solidaire avec la famille de la victime » sont autant de slogans brandit toute au long de la marche. Une marche qui s’est ébranlé aux environs de 10 h de la gare routière de la ville. Les manifestant qui ont crié a tue tête des slogans hostile au pouvoir, ont sillonné les principales artères de la ville. Ils ont marqué des haltes devant le siège de l’APC et celui de la daïra avant de se retrouver devant le portail de l’hôpital Meghnem. En tout, les manifestants ont parcouru, approximativement prés de six kilomètres. En tous cas, c’est presque la distance qui sépare la ville d’Azazga à l’hôpital. C’est donc au niveau de cette infrastructure que la manifestation se termina dans un climat pacifique. Un climat qui a caractérisé la marche depuis son début. En effet, aucun incident n’est à déplorer. La coordination des comités de village qui compte s’inscrire dans la durée jusqu’à ce que justice soit faite, a fait en effet, le caractère pacifique son credo. En tous cas la marche d’hier a été parfaitement maîtrisée. Au niveau de l’hôpital, un lieu qui a été le théâtre du drame survenu jeudi dernier, une prise de parole a été tenue. Tous les intervenants ont tenu à dénoncer » vivement « , la bévue qui a coûté la vie à Mustapha Dial, enterré avant-hier dans son village natal, à Souamaâ. Par ailleurs une déclaration signée par des comités de village de la même commune d’Azazga a été lue à la même occasion. Dans cette dernière, les signataires exigent que » justice soit faite et que les circonstances exactes du drame soient élucidées « . En outre, les sections syndicales de l’EPSP locale, ont également réagi hier à travers une autre déclaration ou on peut lire notamment » nous, sections locales des syndicats SNPPSSP, SNPSP, SAP, et UGTA au niveau de l’établissement public hospitalier d’Azazga dénonçons la violation de l’enceinte hospitalière par les éléments de l’ANP suite à l’explosion qui s’est produite à proximité de l’hôpital « . Dans leur déclaration, les mêmes syndicats parlent de » violences verbales et même physique dont le personnel de l’hôpital a été victime « . Visiblement, Iazzouguen étaient sous le choc hier encore après ce qui s’est passé jeudi. La colère était palpable chez les manifestant qui ne reviennent toujours pas. Les déclarations du wali de Tizi Ouzou et du commandement de l’ANP qui ont promis la mise en place d’une commission d’enquête sur cette affaire ne semblent pas atténuer le courroux de la population. » Nous voulons du concret » clament unanimement les manifestants. Notons que les commerçants de la ville d’Azazga ont baissé rideaux durant la matinée d’hier en guise de soutien à cette marche. Depuis vendredi une grève est décrétée pour décrier l’état d’insécurité qui règne dans la région et dénoncer la bavure militaire qui a emporté le père de famille. Une mort qui n’a pas laissé indifférent le tout- Azazga qui a démontré hier qu’il reste encore solidaire devant cette situation.
M.O.B.