Les problèmes d’eau exaspèrent la population

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l Atmosphère électrique dans de nombreuses communes de Boumerdès où les citoyens sont, pour cause, fatigués par les atermoiement des pouvoirs publics concernant l’amélioration de leur cadre de vie.

Des dizaines de citoyens à Chabet El Ameur ont bloqué hier encore l’accès au siège de la mairie, réclamant surtout le règlement du problème d’eau. La veille, et pour le même motif, des représentants de quartiers de Ech-Chat et Haï Moussa Gourari ont improvisé un sit-in devant le siège de l’APC de Boudouaou El Bahri. Le manque d’eau reste aussi un sujet de mécontentement à Si-Mustapha et à Ouled Moussa où les robinets sont à sec depuis plusieurs semaines particulièrement dans les hameaux avoisinants.

A chabet El Ameur, les protestataires se demandaient hier en milieu de journée s’il fallait interpeller pour ce problème-là le chef de daïra, siégeant au centre urbain voisin des Issers, ou se contenter d’un sit-in devant leur propre mairie?

En cet été caniculaire, le manque d’eau exaspère les habitants des douars et ceux des quartiers du centre-ville, particulièrement la cité de Tizi El Bir. “Nos enfants qui ont la charge d’aller puiser l’eau dans les sources voisines reviennent, le plus souvent les mains vides. Les sources se sont taries à l’approche de la saison chaude, alors que le nombre de puits est très réduit, compte tenu de la forte densité de la population.” A la lisière de chef-lieu de la commune, se cachent des douars oubliés par les transports publics et la modernité galopante. L’éclairage public et le raccordement au gaz de ville s’apparentent, ici, du luxe. Toutes les discussions portent sur la question de l’eau. Un jerrican de 10 litres est revendu là, parfois à 15 DA. Et l’on n’est même pas sûr que ce liquide qu’on ramène dans des camions-citernes soitpotable. Ce calvaire est sempiternellement vécu par les habitants de Chabet El Ameur depuis plus de vingt ans. On incrimine à chaque fois, la faiblesse de la chaîne d’eau potable alimentant ladite localité.

Mais dans d’autres communes comme celle d’Ouled Moussa (sud-est de la wilaya) l’on pointe aussi du doigt, ces agriculteurs qui détournent,anarchiquement le liquide vital vers leurs exploitations.

Mais ici et là, les contribuables confrontés à l’absence criante du précieux liquide ne peuvent même plus penser aux plaisirs du farniente…

Salim Haddou

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