Les locataires menacent de restituer les clés et leurs contrats

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Il en est ainsi de ses réalisations bâties à coups de milliards et qui servent uniquement de trompe l’œil, juste pour faire beau dans un paysage classique et morne.

C’est le cas du somptueux édifice de trois étages sis à Taghzout, et qui devait, en principe accueillir les bénéficiaires des 100 locaux à usage professionnel. En principe seulement, car en juillet 2009 lors de la réception provisoire de ce projet et même une année après au mois d’août 2010 lors de la réception définitive des locaux, les commodités, tels l’électricité et l’eau, n’avaient toujours pas été aménagées. La remise des clés et des contrats de location en bonne et due forme ayant été attribué à leurs bénéficiaires, ces derniers pensaient que tout allait être réglé au bout de quelques jours. Mais c’était sans compter sur la mauvaise foi et la négligence des autorités concernées par ce problème. Le raccordement en électricité n’a, à ce jour toujours pas été réalisé sur ce site, même si il y a quelques semaines de cela, les services de la Sonelgaz ont alimenté en énergie le poste devant desservir cet édifice, il ressort qu’elle a émis des réserves quant à la pose des compteurs.

Des compteurs prévus dans des niches métalliques réalisées en plusieurs endroits de cette bâtisse. Mais ces niches ne répondraient pas aux normes de sécurité. C’est toutefois ce que nous a affirmé une source proche de l’APC de Taghzout qui nous a confirmé par ailleurs qu’un agent de la Sonelgaz avait été chargé du suivi durant toute la durée des travaux.

Au niveau des 98 locaux, nous avons retrouvé certains locataires pour le moins dépités et qui étaient en train de se concerter pour élaborer une stratégie afin de mettre les autorités concernées devant leurs responsabilités. Après avoir fait connaissance avec les locataires, nous avons été étonné de découvrir que parmi les activités retenues au sein des locaux, il existe en plus des coiffeurs hommes et dames, des avocats, des ateliers de couture et de confection, un écrivain public, une auto école, et un cyber café !!!Comment se passer d’énergie électrique pour exercer de pareilles activités ?

C’est une question qui demeure en suspens surtout que le chef de daira de Haizer vient d’envoyer des mises en demeure aux locataires pour ouvrir leurs locaux et entamer leurs activités. ‘’ Le chef de Daïra serait lui aussi mal informé de ce qui se passe dans sa localité ? ‘’ s’étonne un jeune coiffeur qui vient de déménager tout son matériel. Un matériel acquis pour la modique somme de 26 millions de centimes accordés par un prêt bancaire et de l’ANGEM. ‘’ Je me retrouve en plus de payer mes mensualités de mon crédit, à payer des impôts, la location de ce local et contraint de ne pas exercer….C’est une aberration !!’’ Idem pour cette coiffeuse pour dames qui exerce dans des conditions déplorables, sans eau et sans évacuation des eaux usées. Le propriétaire du cyber café est lui aussi dans l’expectative de quitter les lieux à cause du non raccordement en électricité. Au cours de leur discussion, les bénéficiaires de ces locaux à usage professionnel dont le contrat arrive à terme l’année prochaine, ont lancé un ultimatum d’une semaine pour que la situation soit réglée. Faute de quoi, ils ont choisi la date du cinq juillet prochain, pour restituer les clés et leurs contrats au chef de daira. Une restitution à laquelle ils ont promis à la presse d’assister. En attendant,c’est la mise en quarantaine des autorités concernées par ce problème, à leur tête Sonelgaz,qui est une option retenue et qui entrera en vigueur après expiration de l’ultimatum.

Hafidh B.

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