“L'ONM déterminée à prendre en charge tous les problèmes des moudjahidine”

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Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou, a fait part hier, à Skikda de sa « détermination à prendre en charge tous les problèmes des moudjahidine »

Au cours d’une réunion avec des moudjahidine, des enfants et des veuves de chouhada, tenue à la salle de l’APW, en présence du wali, M. Abadou a indiqué être venu « écouter les doléances des moudjahidine pour s’enquérir dans les détails de leur situation sociale ».

Il a précisé que son intention est de « prendre note de tous les avis et de toutes les opinions, à la veille de la tenue du 11e congrès des moudjahidine, prévu au mois de novembre prochain ». Au cours de la dernière session de son Conseil national, l’ONM avait mis sur pied, rappelle-t-on, une commission chargée de la préparation du 11e congrès, qui a formé à son tour des sous-commissions qui travaillent depuis deux mois sur les questions se rapportant aux moudjahidine et aux ayants droit.

Les premières motions, déjà rédigées, seront enrichies, amendées ou modifiées, en septembre prochain, au cours de rencontres régionales dans les wilayas historiques, pour constituer les documents fondamentaux et préparer les recommandations du Congrès, a indiqué M. Abadou. Les moudjahidine étudieront également l’évolution de la situation sur la scène nationale, à la veille des réformes politiques appelées à élargir l’espace des libertés individuelles et collectives, donner plus de démocratie et permettre aux institutions constitutionnelles de fonctionner, a ajouté le SG de l’ONM. Evoquant l’Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Abadou a indiqué que l’ONM a élaboré un « document important » dans lequel les moudjahidine ont exprimé leurs vues sur l’économie nationale et la lutte contre la corruption, le favoritisme et le clientélisme. Le SG de l’ONM a également souligné que « l’histoire continue de constituer l’une des préoccupations de l’organisation, qui veille à ce que l’enseignement consacre une place importante à ce volet », avant de mettre l’accent sur les sacrifices consentis par le peuple algérien pour sa libération et sur la place particulière à donner à la guerre de libération nationale.

« L’Etat algérien, qui se doit d’être ferme quand il s’agit des droits légitimes du peuple, doit demander à la France d’assumer ses responsabilités historiques et de cesser de nier les crimes commis en Algérie, en restituant les archives et en indemnisant les Algériens qui ont perdu leurs biens », a indiqué M. Abadou.

Le SG de l’ONM a également considéré qu’il est du « devoir de l’Etat de prendre en charge les moudjahidine, les enfants de chouhada et les ayants droit ». Il a assuré « suivre sur le terrain l’application de la loi sur le moudjahed et le chahid, notamment en matière de pensions et de retraites », relevant toutefois que les moudjahidine « refusent de constituer une classe qui soit au-dessus du peuple ».

M. Abadou a indiqué que les secrétaires de bureau de l’ONM ont mis l’accent, dans les 48 wilayas du pays, sur l’urgence d’installer un « Haut conseil de la mémoire », en recommandant la poursuite de l’écriture de l’histoire et la création de « clubs (nadi) de la continuité sociale et culturelle à travers les dairas de toutes les wilayas », en vue de faciliter les rencontres entre chercheurs et moudjahidine.

Hakim N.

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