Les habitants du village Aït Abdelmoumène en colère

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Les habitants du village Ait Abdelmoumène, épaulés par l’ensemble des comites de village de la commune de Tizi N’Tléta, ont procédé durant la journée d’hier, à la fermeture du siège de l’APC et de l’antenne locale de l’ADE de Ouadhias, pour protester contre le problème de manque d’eau potable dont souffre le village depuis l’installation du nouveau réseau en PDH. Les manifestants ont observé un Sit-in dans l’enceinte de la daïra. Ils étaient des centaines à faire le déplacement au chef-lieu de Ouadhias pour crier leur ras le bol quant à la situation déplorable de la situation qui prévaut dans la localité qui devient, surtout en ce temps de canicule. «Nous sommes à la troisième semaine sans eau potable, nous sommes contraints de nous approvisionner des fontaines publiques ou en achetant des citernes de la commune de Mechtras à un prix exorbitant », s’insurge un membre du comite de village, en colère contre les responsables l’ADE. Un autre ajoute : «Nous avons interpellé l’ADE à maintes reprises, en vain, d’ailleurs, le premier responsable nous a traité d’une manière inacceptable, chose qui a mis de huile sur le feu», et à un autre d’enchaîner : « Il y a des citoyens qui sont poursuivis en justice et des pénalités qui dépassent les trois millions. À titre illustratif, au quartier Ait Graiche, les factures sont gigantesques, pourtant des mesures ont été prises par les responsables locaux et même par la wilaya ». Pour rappel, les comités en question ont interpellé depuis pas plus de dix jours, tous les responsables de la daïra de Ouadhias (APC, daïra et ADE) afin de mettre un terme à cet épineux problème. De sont coté le maire de Tizi N’Tléta a envoyé une correspondance au premier responsable de la wilaya, exprimant son désarroi suite à cette conjoncture, selon lui : « la situation est devenue invivable, ces derniers temps, les villageois de cette bourgade souffrent le martyre à cause de la pénurie d’eau potable». Par ailleurs, les habitants, par cette action de rue, demandent aux responsables locaux de leur régler le problème.

Une réunion pour en finir avec ce problème

Le mouvement de protestation a continué jusqu’à l’après-midi de la journée, les contestataires ont désigné une délégation composée d’une quinzaine de personnes pour se réunir avec les responsable de la daïra en présence du subdivisionnaire de l’hydraulique au niveau local, du représentant de wilaya (ADE) et du premier responsable de l’ADE locale pour débattre du problème en question. Les intervenants ont, à l’unanimité soulevé les failles et la mauvaise gestion des responsables locaux. Prenant la parole, le chef de daïra a relevé la mauvaise gestion de ce précieux liquide car pour lui, « le problème n’est pas celui du manque d’eau mais il se situe au niveau de sa gestion ». Pour sa part, le représentant de l’ADE de Tizi-Ouzou déclarera : « Dés ce soir, nous réunirons tous les acteurs concernés par ce problème et nous trouverons une solution durable et équitable pour ce grand village ». Il est à rappeler que le village Ait Abdelmoumène vit dans une multitude de problèmes, notamment la fermeture du bureau de poste depuis son cambriolage, l’absence de la téléphonie fixe et de l’Internet depuis son sabordage par des malfaiteurs, le mauvais état du réseau routier, l’absence d’infrastructure sportive et culturelle, des quartiers sans électricité comme c’est le cas du quartier Nador où, pourtant, le réseau a été réalisé et achevé depuis des lustres mais sa mise en service reléguée aux calendes grecques, l’insuffisance de la couverture sanitaire et de la collecte des ordures ménagères. En somme, les dix milles habitants de ce village sont purement et simplement abandonnés à leur sort.

Mouloud Zerbout

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