Plusieurs foyers ne sont toujours pas raccordés au réseau électrique. A Igharviyen, à Tighilt Oumezir, à Taddart Oufella et au quartier Nador dans le village de Tassoukit, les citoyens continuent de s’éclairer à la chandelle et de s’en passer de plusieurs commodités et appareils pourtant indispensables de nos jours. La trentaine de foyers du quartier Nador ne sont toujours pas raccordés au réseau. Pourtant, il est réalisé depuis déjà plus de deux ans. Au départ, c’était un citoyen qui s’est opposé au passage des fils électriques dans sa propriété. Depuis, une autre solution a été trouvée, mais le réseau n’est toujours pas mis en service au grand dam des habitants du quartier. Ni la Sonelgaz, ni la direction des Mines et de l’industrie n’ont levé le petit doigt pour mettre fin au calvaire des habitants. Avec cette canicule, les citoyens ne peuvent même pas étancher leur soif par un verre d’eau frais. Cela sans parler de la télé de l’ordinateur, de la machine à laver, des robots et de la clim. Ces choses-là n’ont pas le droit de citer dans cette malheureuse cité. Les gens les plus aisés ont fini par effectuer des branchements illicites au réseau, mais les chutes de tension que cela a entraînées leur mènent la vie dure. La plupart de leurs appareils ne fonctionnent pas. Par ailleurs, le bureau de poste d’Aït Abdelmoumène dont la réalisation date de l’époque coloniale, est resté fermé depuis plus d’une année, au grand désarroi des citoyens. Les deux agents sont affectés à la mini-poste de Souk El Tenine, une localité distante de cinq kilomètres. Du coup, les citoyens sont sommés de se rendre ailleurs pour une simple opération postale ou un retrait de liquidités. L’APC a aménagé un bureau au niveau de l’antenne de mairie du village, en vue d’éviter aux citoyens, notamment les plus vulnérables, de se déplacer. Cependant, les services d’Algérie Poste ne semblent pas pressés de rouvrir ledit bureau. Là aussi, les comités de villages ont saisi l’instance concernée, en vain. Concernant le réseau de la téléphonie fixe, il a été vandalisé depuis maintenant plus de deux années. Du coup, plus de réseau Internet au village. Les kiosques se contentent de vendre des cartes de rechargement et des opérations de flexy, storme et erssali. Quant aux cybercafés, ils ont carrément mis les clés sous le paillasson. Le village est de plus en plus isolé. Les internautes sont toujours contraints de faire des kilomètres pour la moindre connexion. Le marasme est en effet généralisé dans ce village. Ajouter à tout cela, l’insuffisance de la couverture sanitaire, l’irrégularité dans la collecte des ordures, le mauvais état du réseau routier, l’absence d’infrastructures culturelles et sportives ainsi que le projet du gaz naturel qui est relégué aux calendes grecques.
Hocine Taib
