Pour ce natif de Boghni, cela n’a pas du tout été une sinécure, car, face aux conditions difficiles auxquelles sont soumis les artistes, il n’est pas évident de s’imposer sur la scène artistique.Mais tout de même, cela ne peut constituer aucunement un obstacle si on est animé d’une grande volonté à conquérir ce monde encombrant qu’est celui de la chanson kabyle.Effectivement, non sans difficultés, ce passionné de la chanson chaâbi kabyle a pu conquérir les maisons d’édition en parvenant, dans son style préféré, à faire sortir sur le marché deux albums. Le premier, il l’a intitulé “Ath Yethrane” et le deuxième “Taddukli”, tout en étant l’auteur et le compositeur des titres que contenait ce produit, dont on dit que c’était un franc succès.Seulement, avant d’arriver à cette étape importante, cet admirateur de Matoub et d’El Hasnaoui, il a dû passer par une période d’apprentissage. Celle-ci a débuté dans un groupe musical de la région qui animait des soirées. “Mon rôle se limitait à jouer le “tar”, un instrument accessoire. C’était vraiment une opportunité de me faire habituer à la scène et de faire face au public. Reste que pour apprendre à chanter ou même à manier le mandole, cela s’est fait instinctivement, avec l’aide bien sûr des amies”, affirme-t-il.Enfin, dans un proche avenir, un troisième album est en phase finale de préparation, et il verra le jour dès qu’un terrain d’entente sera trouvé avec un éditeur. Pour le moment, ce qui est sûr, c’est qu’il comportera six chansons. On citera, entre autres, “Tayrim, Ayen V’ghigh, Urifut…”, dans un style proche des mélodies basées sur des instruments acoustiques et synthétiques, ce qui constituera une nouvelle expérience pour lui, car, précise-t-il, l’introduction de ces nouveaux moyens demandera sans doute un travail minutieux pour satisfaire le public qui est de plus en plus exigeant.
M. Haddadi