Depuis 20 jours, une avarie est apparue dans un regard dont le couvercle en ciment, en partie détérioré s’est retrouvé complètement obstrué par les détritus, d’où un refoulement des eaux usées vers l’habitation d’un résident du quartier Ath Cheikh, situé à proximité de l’arrêt de bus à 4 m d’un magasin d’alimentation générale.
Sur sollicitation de ce citoyen, nous nous sommes déplacés sur les lieux pour constater de visu que la courette de sa demeure, où régnait une insupportable puanteur, est complètement inondée par un liquide noirâtre qui s’écoule par une issue dérobée vers le reste du quartier. La maison vers laquelle sont refoulée ces eaux usées étant en légère surélévation par rapport à ce quartier qui subit une véritable « irrigation » à base d’eau puante. Ce citoyen M. A., qui était dans tout ses états, nous apprendra qu’il a signalé cette avarie aux services de l’APC, dès son apparition, et qu’une équipe a été dépêchée sur les lieux, mais malheureusement, aux premiers essais, le vide fosse est tombé en panne, suite à quoi l’équipe d’entretien a plié bagage pour ne plus donner signe de vie, laissant les résidents patauger dans les eaux usées qui, par ce temps de canicule, empestent tout le quartier et exposent les citoyens à des risques de MTH, en plus d’attirer des nuées de mouches et moustiques qui leur font vivre un véritable calvaire. Notre interlocuteur nous informa qu’il se rend quotidiennement à l’APC pour protester contre cet état de fait, en vain, une situation qui dure depuis 3 semaines malgré son caractère urgent. Pourquoi se lancer dans des campagnes de sensibilisation contre les maladies à transmission hydrique quand ce sont les services même de l’état qui donnent le mauvais exemple ? Quand on note que le cas du couvercle de ce regard, à l’origine de cette dangereuse avarie, particulièrement en cette saison, n’est pas unique et que la plupart de ce genre d’ouvrages ont subit les mêmes dégâts d’où les fréquentes avaries de même nature, au niveau de Saharidj, qui rivalisent en nombre avec ceux du réseau d’AEP que la vétusté et le manque d’entretien transforment en authentiques passoires, et cela au moment même où, dans d’autres localités alimentées par ce même réseau d’AEP, l’on se met déjà au rationnement. Notons à l’occasion que les faits relatés sont omniprésents et en nombre inquiétant au niveau de tous les grands centres urbains à travers la daïra de M’Chedallah, auxquels viennent se greffer des monticules d’immondices qui ont fini par être banalisés comme toutes les choses nuisibles qui font, désormais, partie d’un lamentable décor qui ne dérange plus personne.
Oulaid Soualah

