Le CET risque d’être vite saturé

Partager

Le Centre d’enfouissement technique (CET) d’Ahnif, arraché de haute lutte par les citoyens de la région, tourne toujours avec la moitié de ses capacités, et ce depuis qu’il a commencé à fonctionner, en juillet 2015. La raison est le grand retard mis pour la mise en service de son centre de tri. Cet ouvrage, qui a consommé une enveloppe de 30 milliards de centimes, soit la moitié du montant global du CET, a été réceptionné et équipé au début de l’année 2018 sans qu’il soit mis en marche.

Dans ce sens, une source proche du dossier a affirmé que le retard mis pour la délivrance de la décision de mise en service, en instance de signature au niveau du ministère de l’Environnement, en est la cause. Il y a lieu de rappeler que ce CET est d’une capacité de 20 millions de tonnes d’ordures ménagères pour une durée de vie de 25 ans. Malheureusement, sa durée de vie risque d’être écourtée, s’il n’entre pas en fonction dans l’immédiat. D’autre part, un autre manque pénalisant a été relevé.

Il est question de l’eau potable, dont l’approvisionnement se fait toujours par le système de citernes tractées. On a appris qu’une enveloppe financière lui a été attribuée pour la réalisation d’un forage à l’intérieur même du site. En parallèle, deux opérations sont lancées concernant la réalisation d’une station d’épuration de l’eau provenant du casier qui reçoit les ordures et la réalisation d’un bloc administratif en dur de 4 bureaux pour un montant de 15 milliards de centimes, selon un responsable rencontré sur le site.

Notons que le Centre d’enfouissement technique d’Ahnif, implanté à 4 km au Sud du chef-lieu de la commune à Tikremtath, reçoit à l’heure actuelle les ordures ménagères de neuf communes, dont cinq relevant de la daïra de M’Chedallah, mis à part Saharidj qui a toujours des problèmes avec ses ordures ménagères, faute de moyens d’enlèvement, ainsi que Bechloul et El-Adjiba.

La dernière contrainte constatée est celle en rapport avec l’état de la piste d’environ 80 m, qui relie le CET au CW11, et dont le revêtement en sable de carrière affiche des dégradations fort apparentes, en plus du défilé incessant des poids lourds qui soulèvent à longueur de journée des volutes de poussière polluante portant un coup sévère aux oliveraies situées le long de cette piste. Un accès qui nécessite un revêtement en bitume avant l’arrivée de la saison chaude durant laquelle cette poussière prend de l’ampleur et arrive même aux habitations et au lycée avoisinant, poussée par les vents assez forts qui soufflent en permanence, en cette période.

Oulaid Soualah

Partager