«La bonne gestion est la clé de notre réussite»

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Nous avons accosté le manager du MBB pour nous parler de la situation du club et de l’avenir de la discipline au niveau de la wilaya de Béjaïa.

La Dépêche de Kabylie : Comment évaluez-vous les résultats actuels du club, en tant que manager du MBB ?

Djoudi Messaoudi : On a certains athlètes qui ont amélioré leurs performances, même si le nombre de médailles a diminué comparativement à la saison écoulée. Le problème, cette année, est que notre équipe benjamine est d’un niveau tout juste moyen et qu’on manque d’entraîneurs pour les écoles. On pense déjà à la saison prochaine où on recrutera 3 techniciens pour cette catégorie afin d’assurer l’avenir du club. Un autre problème nous poursuit depuis des années, il s’agit des moyens infrastructurels, au stade Benallouache, c’est la catastrophe, heureusement qu’on s’entend bien avec nos amis footballeurs, car avant tout on est des sportifs. J’espère que les autorités de wilaya et de la commune se pencheront un peu vers l’athlétisme. On est en train de poser le tapis du stade principal sans penser à la piste d’athlétisme où on peut facilement réaliser une piste de 4 couloirs.

Des rumeurs circulent sur la réalisation de tribunes, alors que pour nous, la piste est prioritaire, car l’athlétisme Béjaoui est d’un niveau international. On attend quoi comme résultats pour nous réaliser cette piste, nous disposons d’athlètes qui ont pris part aux championnats du monde, d’Afrique, arabe et méditerranéen, ils ont même obtenus de très bons résultats, peut-on attendre de nous plus que ça ?

Quel commentaire faites-vous sur la réalisation du stade d’athlétisme de Souk El Tenine ?

C’est un grand acquis pour la wilaya de Béjaïa, mais il ne faut pas oublier que c’est un stade de compétition. Certes, les clubs de la région du Sahel peuvent en profiter, mais il n’est d’aucune utilité concernant les entraînements pour les clubs de la commune de Béjaïa et de la vallée comme Sidi Aïch et Akbou, car les déplacements seront non seulement très coûteux mais aussi très difficiles pour les athlètes en majorité scolarisés.

Étant membre fondateur du MBB et à l’occasion des festivités du 34e anniversaire de la création du club, comment évaluez-vous le parcours de votre équipe tout au long de cette période ?

On avait des résultats, dans le passé meilleurs que ceux des dernières années, mais on espère reprendre en force pour la saison prochaine avec le renforcement du staff technique pour les catégories écoles et benjamines. La devise du club est claire, ne pas recruter des cadets ou des juniors, mais plutôt les former depuis la base.

Et pour les moyens ?

On travaille en fonction des moyens du club qui sont très loin de ceux du GSP, mais notre réussite est venue grâce à notre bonne gestion, car les subventions que nous recevons des autorités locales partent, en majorité dans les déplacements. Heureusement que certaines personnes nous aident et, grâce à eux, on arrive à s’en sortir, je les en remercie au passage. Le salut de l’athlétisme ne viendra que de ses enfants, le jour où nos athlètes occuperont des postes importants dans différentes entreprises on dira que la discipline pourra s’en sortir. Certes ça commence déjà avec les directions des clubs où la majorité des présidents sont des anciens athlètes, c’est un grand avantage pour la discipline, je pense aussi que le nombre de clubs, actuellement, est une grande réussite, car débuter en 1975 avec un seul club au niveau de la wilaya et se retrouver en 2011avec 36, c’est une grande victoire, sans parler des résultats techniques.

Comment voyez-vous l’avenir de l’athlétisme au niveau de la wilaya ?

J’espère qu’elle sera meilleure avec cette génération qui doit travailler plus, car nous, nous ne sommes pas éternels, surtout qu’ils ont plus de moyens, comparativement à notre époque où nous avons souffert. J’espère que nos jeunes travailleront dans un grand esprit sportif car le sport est avant tout une éducation.

On vous laisse le soin de conclure….

J’aimerais que les responsables des clubs considèrent les athlètes comme leurs propres enfants, j’espère que l’éducation ne s’éloigne pas du sport qui reste un moyen de liens et d’amitié. Il faut que nous donnions, en tant qu’anciens, le bon exemple aux futures générations.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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