Un petit coin de paradis très prisé par les vacanciers

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La géante et fameuse cascade de Kefrida d’une centaine de mètres de hauteur et de 20 mètres de largeur dont l’eau s’échoue dans un grand bassin où baignent des touristes qui se donnent à cœur joie d’amusement dans l’eau

A vrai dire, la Kabylie toute entière et Béjaia en particulier apparait comme une magie d’une région aux mille visages, qui s’exprime avec génie dans une palette de lumières infinies.

A environ une quarantaine de kilomètres de Béjaia, la cascade de Kefrida dans les Gorges de Kherrata offre des panoramas splendides et des paysages multiples et merveilleux aux milliers de visiteurs qui la fréquentent journellement. Elle est située au village Ait Idriss dans la commune de Taskriout, daira de Darguina wilaya de Béjaia

Béjaia est sans contexte une ville d’art, d’histoire et de culture.Une ville musée mais aussi une ville du présent, fascinante, harmonieuse au rayonnement sans égal. Inspirée, raffinée, elle conjugue l’élégance et sait rester simple sur le bord de la Méditerranée.

Et ce n’est pas tout, à l’extérieur, elle dévoile ainsi ses montagnes verdoyantes, ses sources aux eaux limpides et minérales sortant directement des entrailles de la terre à des centaines de mètres d’altitude, ses campagnes où sont disséminées de petites villes et villages proprets et ardents et son vaste littoral aux rivages parsemés de plages aux sables fins et dorés ainsi que des criques, situées souvent entre mer bleue azurée et des montagnes qui enchantent par des panoramas sauvages que dominent de petites forêts touffues et verdoyantes même en été. La route nationale N° 9 reliant Béjaia à Sétif et Jijel est transformée en une route à double sens offrant l’aisance aux conducteurs de circuler avec l’élimination des embouteillages d’autres fois. C’est une vraie route de vacances qui traverse une multitude de stations balnéaires qui ne sont pas des moindres telles que Tichy et Aokas. Route très fréquentée où on y croise des véhicules immatriculés de toutes les wilayas d’Algérie, de certains départements français et des autres pays. En sortant de Souk El Tenine, on rentre de plain pied dans les Gorges de Kherrata, un vaste massif forestier séparé par une vallée aux flancs escarpés et boisés. Sur cette route à double sens, les accotements sont garnis de paillottes où sont exposés aux regards irrésistibles des voyagistes divers produits de l’artisanat comme les poteries, les bijoux et les robes traditionnelles kabyles, fabriqués par des mains expertes. D’agréables senteurs d’embruns, de grillades de maÏs, de brochettes de viandes et de cailles embaument les lieux et chatouillent les narines des passants dont beaucoup n’hésitent pas à s’arrêter pour s’offrir des sandwichs. L’endroit est complété un peu plus loin par les singes magots parqués sur le muret protégeant la route. Avec leurs grimaces et gesticulations, ils amusent bien des familles, notamment les enfants qui les récompensent avec de la nourriture (pain, biscuits, etc.).

Dans cette petite vallée, des dizaines de petits singes à demi sauvages venaient à la rencontre des visiteurs chercher à manger ou jouer avec eux. En sautillant et en courant dans tous les sens, ils deviennent plus plaisants au point qu’il est parfois difficile aux enfants de quitter l’endroit. En arrivant à la petite ville d’Amridj, juste à la sortie de celle-ci, beaucoup de voitures bifurquent à droite pour prendre une route carrossable, sinueuse, mal entretenue. Des garçons sur le bord de cette route, chacun de la main invite les automobilistes à garer leurs voitures dans son parking de fortune moyennant le payement d’une modique somme de 50 dinars. Arrivé au dernier parking distant d’environ un kilomètre de la grande route, la verdure atteint son paroxysme avec surtout tout autour des jardins fleuris ou cultivés de maraichères. L’ambiance commence par les chansons que distillent à grand décibels des disc-jockeys. La route qui continue vers la cascade est tracée à même les rocs du flanc gauche de la montagne sur environs 500 mètres. Cette route est transformée en tunnel distribuant à droite comme à gauche, des boutiques serrées les unes aux autres, lesquelles sont garnies de toutes sortes de produits de fantaisie et de l’artisanat. C’est une vraie caverne d’Ali Baba qui grouille de monde tant que ce tunnel constitue la seule route qui mène à la cascade. Certains touristes marchandent et achètent, d’autres se contentent d’admirer pour le plaisir des yeux. Enfin ,nous arrivons à l’endroit de cocagne qui offre des panoramas fabuleux inégalables que des milliers de visiteurs ne se lassent pas d’admirer et d’apprécier. Tout en haut, une quinzaine de petites cascades d’eau jaillissent directement des entrailles des rochers et gardent farouchement leur secret.

Elles convergent toutes directement vers un seul endroit où prend racine la géante et fameuse cascade de Kefrida d’une centaine de mètres de hauteur et de 20 mètres de largeur dont l’eau s’échoue dans un grand bassin où baignent des touristes qui se donnent à cœur joie d’amusement dans l’eau.  » Tout le monde est aux anges ici « , s’exprime un anonyme dans la foule en extase. Tout en bas de petits bassins d’eau pullulent aussi d’estivants.

Ce qui est merveilleux c’est le respect et la discipline qui règnent en maître dans ce coin paradisiaque très convoité qui draine un monde fou, notamment des familles. « Depuis que des amies m’ont conseillé cet endroit idyllique ,bon pour la détente, il est devenu pour ma famille une destination privilégiée. Nous trouvons un malin plaisir d’abandonner un tant soit peu le stress de la ville avec son air pollué ses embouteillages interminables et ses brouhaha diurnes et nocturnes qui crèvent les tampons « , dira une femme algéroise visiblement habituée des lieux. En effet, Dame nature a généreusement doté cette majestueuse magnificence de paysages multiples, merveilleux et inviolés. Les amoureux de cette nature sublime qui revêt ses plus beaux habits ne repartent pas sans emporter avec eux des photos et films souvenirs dans leurs escarcelles en filmant ou en photographiant cet endroit où se donnent rendez- vous fraicheur, paysages sylvestren, véritables sculptures naturelles gravées par le temps,…”. Toujours en descendant de Sétif vers Béjaia ou ses stations balnéaires, nous faisons un crochet à l’arrivée ou au retour à la cascade de Kefrida qui est pour nous, un espace agréable d’une rare beauté favorable pour la détente et qui attire aussi comme un aimant », jubile un Sétifien accompagné de sa femme et ses enfants. Ces montagnes d’où jaillissent de multitudes sources d’eau minérale qui alimentent la ville de Béjaia et les petites villes et villages de la cote Ouest sont connues grâce à la cascade de Kefrida dans les eaux arrosent avec un ruissellement permanent une vallée secrète adoucie par une épaisse végétation et ombragée par de gigantesques arbres séculaires. Des milliers d’estivants venant de partout fréquentent journellement cet endroit abandonné à son triste sort, manquant terriblement de développement infrastructurel.

La route étroite et tortueuse, les chemins raides et les parkings caillouteux méritent bien des aménagements en bitume ou en béton en respect à ces touristes qui ont besoin d’un certain confort.

L. Beddar

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