L’insalubrité gagne du terrain dans les cités

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Le citoyen a un rôle important à jouer dans l’amélioration de son environnement.

La multiplication des marchés informels, le dépôt par les commerçants de leurs produits sur les trottoirs et les lieux publics, l’occupation et le détournement des espaces, concèdent un tableau hideux pour la ville de Bouira. Saleté et désordre, la remarque est vraiment édifiante, bien que l’image de la ville n’est pas tout à fait écornée et qu’il y ait de timides efforts consentis, l’idée de la majorité reste imprégnée par la réalité désolante. Les efforts consentis pour faire de Bouira une ville moderne avec l’agrandissement de ses rues, le nettoyage des façades, l’achèvement des constructions, la construction d’édifices modernes, la réhabilitation du tissu urbain ancien et sa rénovation, sont autant d’actions remarquables, néanmoins, toutes ses actions notables sont détrônées par l’insalubrité qui y règne. Evidemment, le premier responsable c’est le citoyen dépourvu de sens de civisme, parce qu’il n’assume pas ses devoirs envers son environnement. Il arrive même qu’il en rajoute à ce décor hideux, déposant des ordures n’importe où. Il suffit juste d’un espace vide, pour voir se développer un amoncellement d’ordures de toutes espèces, des détritus ménagères aux gravats et autres matériaux et déchets. Même les horaires de la collecte des ordures ne sont pas respectés par des citoyens. Des herbes sauvages poussent partout, sans que personne ne daigne prendre une initiative pour lancer une campagne de désherbage, sauf que de temps à autre, des actions de volontariat sont menées par de très rares comités de quartiers. La responsabilité est partagée, parce qu’il se trouve que même les services concernés sont absents et à l’écart, pour ce qui est de lancer des initiatives dans ce sens et de permettre un environnement urbain meilleur sur le plan propreté. De la sorte, la responsabilité est répartie entre l’incivisme des citoyens et le laisser aller des services compétents. Par ailleurs, il y a un autre reproche que les citoyens font, notamment ceux qui vivent dans les immeubles qui déplorent les odeurs répugnantes qui émanent des caves de ces édifices. Ces caves nécessitent un nettoyage d’envergure et un curetage qui devra être suivi par un travail de désinfection. Car cette situation qui perdure cause non seulement des émanations d’odeurs infectes dues à l’eau stagnante à l’intérieur des caves, mais deviennent, aussi, un terreau de rats, de moustiques et différents insectes, en somme, un vrai foyer pour de nombreuses maladies. Nous assistons, également, à un phénomène nouveau qui réside dans ces constructions qui n’en finissent jamais et qui restent à l’état de chantiers des décennies entières. De ce fait, les chaussées sont défoncées, les artères abîmées, et si des travaux sont entamés à ces niveaux, ils seront refaits quelques temps plus tard. Seule une culture citoyenne de civisme et une réelle participation du mouvement associatif, peuvent faire bouger les choses, par des mesures qui seraient prises, des actions. Et quand il s’agit de sauvegarder et d’améliorer la qualité l’environnement immédiat dans lequel évolue le citoyen, il n’y a pas à hésiter. Nous aurons beaucoup à y gagner si nous y pensons bien.

Fahem H.

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