Chers livres, bis

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Au prix où sont les livres scolaires, cette année, beaucoup d’enfants risquent de ne pas en avoir. Surtout ceux des cycles moyens et secondaires où les prix des lots s’échelonnent entre 1500 et 3000 dinars. C’est à croire que le livre scolaire n’a pas été subventionné cette année ou alors que les prix de fabrication ont explosé ! On se rappelle que l’année dernière, le ministère de l’Education nationale avait lancé l’opération de location, ce qui a permis, aux élèves issus de familles modestes (et ils sont très nombreux) à bénéficier, à moindre prix, du livre. L’opération n’a pas été reconduite cette année parce que, selon le ministère, beaucoup d’élèves n’ont pas rendu les ouvrages loués ou alors les ont détérioré. Plutôt que de sanctionner les responsables des dégradations-les établissements scolaires ont certainement le moyen de le faire- on préfère annuler une opération qui a montré son utilité et, de ce fait, on pénalise tout le monde ! Ne faut-il pas plutôt sensibiliser les enfants de l’importance du livre, leur apprendre à le respecter et à le conserver, parce qu’il est un instrument d’apprentissage indispensable ? Il faut aussi repenser les conditions de location, instaurer des règles et un système de sanction pour les vandales !En attendant que des solutions soient trouvées à cet épineux problème, beaucoup d’élèves, faute d’acheter des livres neufs, vont se rabattre sur l’occasion. On se prête aussi, entre familles et amis, des manuels… Il y a même des gens qui achètent des livres en commun : c’est un peu comme le mouton de l’Aïd qu’on achète à deux ou trois et que l’on partage ensuite. A la différence que certains livres, comme le livre de lecture, que l’on utilise quotidiennement et dans la classe, ne peuvent pas être partagés. Alors, il faut chercher d’autres solutions !

S. Aït Larba

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