La ville, sur son étendue allant de sa partie basse jouxtant le marché hebdomadaire jusqu’au quartier des Anassers, est traversée par des rigoles le long desquels coule de l’eau avec abondance. Il s’agit de rigoles d’irrigation utilisées, à l’époque coloniale, pour arroser les jardins des colons et, en même temps, pour nettoyer les rues commerçantes.
Ce système a été gardé après l’indépendance grâce aux services communaux qui veillaient à l’entretien des canalisations reliées à une source de captage d’eau située prés d’un oued alimenté sans interruption, même en période estivale, par les eaux de la haute montagne, d’où cette action entreprise par les services de la voierie de la commune d’ouvrir les rigoles en ce début de l’été. La réactivation de ce système d’irrigation par gravité abandonné faut t-il le rappeler, pendant des années avant qu’il ne soit ressuscité à l’initiative de l’APC au début des années 2000, a permis aux habitants de la ville de retrouver un peu de fraîcheur dans un centre urbain saturé et touché par la pollution engendrée par les milliers de véhicules qui circulent dans les rues principales, en plus de la saturation qu’il connaît en matière d’urbanisation, en l’absence d’espaces verts ou de lieux pour se mettre à l’ombre . De ce fait, lorsque tout autour de la ville, du moins l’ancienne, l’on voit l’eau couler aux abords de la route et les commerçants s’en servir pour nettoyer les devantures de leurs boutiques, les enfants marcher les pieds nus dans l’eau fraîche et limpide des montagnes, on oublie la canicule. Le même système est utilisé pas seulement en période estivale, pour alimenter des fontaines publiques dotées de robinets le long de la ville, ce dont les gens en profitent pour étancher leurs soifs et profiter de cette eau de source.
M. Haddadi