La direction du lycée de Saharidj a organisé ce dimanche, une réception en l’honneur de ses 55 élèves admis à l’examen du baccalauréat avec remise de cadeaux, cela en présence des parents, des notables et des autorités locales, exception faite des élus de l’APC qui ont brillé par leur absence. La réception, aussi simple et modeste soit-elle, s’est déroulée dans une ambiance festive sachant que la direction et les enseignants de cet établissement ont toutes les raisons d’être fiers et heureux eu égard des résultats obtenus, en nette amélioration d’année en année. Une notable progression enregistrée malgré un manque flagrant en équipements et des en matière d’aménagement au sein de l’infrastructure En effet, le lycée de Saharidj qui a ouvert ses portes durant l’année scolaire 2007/2008 a enregistré pour sa première année d’activité une moyenne de 45% d’admission au BAC, 53 % pour la 2ème année (2008/2009) et, enfin, 58.51 % pour l’année 2009/2010. Une nette progression, fruit d’un effort, continu et sans relâche, du corps enseignant, épaulé par un encadrement administratif, qui a pu relever le défi en faisant face à une situation des plus précaires au niveau de cet établissement usant des « moyens de bords » pour transformer l’échec, en matière d’aménagement et d’équipements, en réussite scolaire, comme le démontre les résultats obtenus cette année. Citons, à titre d’exemple, le cas de l’étudiante Irnaten Samira, pour ne citer que ce cas, qui a décroché son BAC avec une moyenne de 16.57 dans la filière science expérimentale. Des résultats qui reposent uniquement sur l’effort humain au sein de l’établissement, livré en catimini en 2007 sous la pression de l’ex-wali. Ce dernier voulait à tout prix l’inclure dans son bilan de réalisations. Et c’est pour cela qu’aucune des nombreuses réserves, soulevées lors de la réception de ce projet, n’a été levée à ce jour, apprend-on d’une source digne de foi qui a requis l’anonymat pour des raisons évidentes. Même constat pour les équipements, avec la réglementaire dotation des laboratoires non encore livrée après 03 ans de fonction du lycée. Chose qui souligne, de manière on ne peut plus claire, les conditions assez dures dans lesquelles évolue cet établissement auxquelles viennent se greffer un climat des plus rudes en raison de son emplacement en haute montagne. Parallèlement aux bacheliers, plusieurs lauréats des classes de 1e et 2e année ont été récompensés, dont le fils de l’ex-chef de brigade de la gendarmerie de Saharidj disparu dans un tragique accident de circulation l’année passée. Cet orphelin, Ben Ali Abdelkarim, originaire de Médéa, bien entouré et bien pris en charge dans ce lycée, a terminé sa 1e année avec une moyenne de 16.30, ce qui est tout à l’honneur du personnel de l’établissement tout corps confondus. Un établissement qui mérite beaucoup plus d’égard de la part des pouvoirs publics, en général, et de sa tutelle, en particulier.
Oulaid Soualah