N’ayant pas été ramassées depuis plusieurs jours, les ordures ménagères du quartier périphérique de Dar-Djebel à Béjaïa rendent l’atmosphère littéralement irrespirable surtout avec la canicule qui sévit ces derniers temps. Selon des habitants de ce quartier, les camions d’enlèvement d’ordures ont pour habitude de passer la nuit pour vider les poubelles que les habitants avaient remplies de leurs sachets de détritus. Mais comme les camions à bennes tasseuses n’avaient pas opéré leur ronde depuis des jours, les conséquences sont faciles à imaginer. Les citoyens, après avoir rempli les poubelles jusqu’à les faire déborder, se sont mis, par la force des choses, à déposer leurs sachets par terre en les adossant à la poubelle. Puis au 3e ou au 4e jour, le cercle des sachets s’élargit considérablement en s’élevant en hauteur jusqu’à former de véritables pyramides de saletés qui exhalent des puanteurs impossibles à respirer. Ces monticules de déchets enlaidissent ainsi à espaces réguliers tout le quartier de Dar-Djebel. En quelques jours seulement, les emplacements des poubelles sont devenus d’incroyables décharges par leur volume et la puissance des émanations nauséabondes qu’elles dégagent. Si vous ajoutez à cela le travail nocturne des chats et des chiens errants qui éventrent les sachets pour découvrir les viscères de volaille et poisson et le jus fermenté des restes de nourriture, vous aurez une idée assez précise du calvaire que vivent les habitants de Dar-Djebel.
B. Mouhoub