Des notes non retranscrites sur les bulletins, ayant abouti à la non remise de ces derniers aux élèves et à la non tenue des conseils de classe, ce sont là les anomalies relevées au lycée Chabane Amar d’Aokas.
Cette situation est à mettre à l’actif des enseignants qui se sont réunis en assemblée générale pour décider de la non remise des notes du troisième trimestre jusqu’à réception par chaque enseignant des résultats de ses élèves du premier et deuxième trimestre, de la suspension de toute participation aux réunions et conseils avec l’administration du lycée jusqu’à satisfaction des revendications soulevées et la transmission d’un rapport sur la situation à la direction de l’éducation. C’est du moins ce qui est porté sur la déclaration synthèse de la section CNAPEST dudit lycée. Datée du 30 juin dernier et signée par le coordinateur de la section syndicale, il est mentionné dans cette déclaration que ce lycée se débat lamentablement dans des problèmes multiples ayant trait notamment à la dégradation des salles de classe lesquelles sont dépourvues de tableaux blancs, à l’absence de l’outil informatique et de l’Internet au niveau de la salle des professeurs, à la panne permanente de la chaufferie, à l’installation au début du troisième trimestre seulement du logiciel de gestion de la scolarité ceci suite à une longue protestation des enseignants et enfin à la perturbation de l’approvisionnement de la cantine scolaire. Cette situation est engendrée, selon les rédacteurs, par l’absence d’un gestionnaire et d’un censeur au début de l’année scolaire et au congé de maladie de quatre mois du directeur. Ils reprochent aussi à ce dernier son comportement «hautain et méprisant» vis-à-vis des travailleurs et les sanctions abusives de certains enseignants, entre autres. Se disant conscients de la noblesse de leur métier et toujours soucieux de l’intérêt des élèves, ils déclarent avoir assuré convenablement les cours et les compositions du troisième trimestre et prêts à participer aux conseils de classe que programmera éventuellement la tutelle avec n’importe quel autre responsable n’ayant pas pris part activement au conflit tout en appuyant sur le départ du premier responsable de l’établissement avec lequel la situation du lycée a atteint le point de non retour. Outre la direction de l’Education, l’assemblée populaire de wilaya a dépêché une commission de bons offices pour essayer d’atténuer la situation. Selon un membre de cette commission, la situation n’est pas aussi envenimée que ça, le directeur veut faire son travail conformément à la réglementation mais il emploie une méthode qui ne correspond pas à la gestion d’un établissement éducatif. Il suffit seulement, selon ce dernier, qu’il change un tant soi peu son comportement pour que tout rentre dans l’ordre.
A. Gana

