Le lait se fait rare

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Alors que tout le monde croyait que la distribution du lait en sachet s’est normalisée, voilà qu’une nouvelle pénurie s’installe.

Depuis quatre jours, il est impossible de trouver un sachet sur les étals. « Ce sont les travailleurs de l’unité de Draâ Ben Khedda qui sont en grève », pense un crémier de la région. Pour d’autres, les producteurs auraient demandé l’augmentation du prix du sachet. Alors que d’autres estiment que c’est le problème de la poudre qui a été réactivé. Il est encore très difficile de prendre en considération tous ces avis parce que, officiellement, rien n’est annoncé. Pour le consommateur, ce manque annonce un Ramadhan difficile car c’est le produit le plus utilisé par les ménagères. Alors, comme d’habitude, l’heure est à la débrouille. Certains recourent à l’achat du lait en poudre. « Ce n’est pas abordable. Son prix varie entre 240 et 280 DA le paquet de 500 grammes. Et puis, vous n’en tirerez qu’environ 4 litres de lait. Faites les comptes… C’est plus de 70 le litre. Faites aussi les calculs pour une famille de sept à huit personnes… », nous a dit ce père de famille, accosté devant un magasin d’alimentation générale au centre-ville. Alors que d’autres partent à la recherche du lait de vache directement chez les éleveurs. « A 40 dinars, c’est mieux que d’acheter le lait en poudre. Mais, il n’est pas facile de l’avoir chez les éleveurs car ces derniers ont des contrats avec les collecteurs. Ils n’écoulent que le surplus. Et puis, la traite n’est pas aussi prolifique qu’au printemps « , nous a confié le client d’un éleveur de l’ex domaine agricole Aïssat Idir. Enfin, certains prennent d’assaut les quelques rares commerçants desservis par d’autres laiteries extra wilaya, telle que celles de Boumerdés. Et là aussi, faut-il le dire, il est vendu sous le manteau, tout comme au temps des pénuries. Tout le monde attend que les choses rentrent dans l’ordre avant le début de semaine.

Amar Ouramdane

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