Berchiche et Bereffane… ou la revanche sur le sort

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L’authentique exploit réussi par les militaires algériens, avant-hier en terre brésilienne, n’est pas venu par hasard. C’est le fruit d’un travail de tout un staff, à sa tête le technicien Abderahmane Mehdaoui, et d’un groupe de joueurs, pas trop mis en valeur dans leurs clubs respectifs mais qui ont finalement montré au monde entier que lorsqu’on met quelqu’un dans les meilleures conditions et, surtout, en lui accordant l’estime et la confiance, le résultat final ne peut être que la réussite avec un grand R. On veut parler ici de ces deux mousquetaires kabyles, à savoir le gardien Bereffane et le libero Berchiche, qui font partie de cette équipe nationale, version militaire, qui a conquis le monde du football en l’espace d’une semaine. Ceux qui ont suivi, tard dans la nuit de samedi, le match contre l’Egypte, véritable « ogre » du football militaire avec ses quatre titres mondiaux et ses stars incontestées, à l’image de Chikabala (Zamalek) et Mohamed Aid (Ennpi), n’oublieront pas de sitôt les arrêts magistraux du keeper de la JSK, lequel, à lui seul, a mis à genou le onze pharaonique. L’enfant de Beni Douala a marqué de son empreinte ce Mondial, lui qui n’avait cédé qu’une seule fois lors des cinq rencontres jouées, et c’était face au Brésil lors du match d’ouverture, avant de se ressaisir de fort belle manière en demi-finale, face à ce même adversaire, en arrêtant un penalty lors de la fatidique série des tirs au but, l’arrêt de la qualification. Une performance qui contraste avec ce Berefane « bombardé » par sept « missiles » au stade du 20 août lors de l’humiliante défaite contre le CRB sous le maillot de la JSK. Son alter ego, Koceila Berchiche, promu capitaine de la « garnison Algérie » a démontré par sa hargne et son engagement sur le terrain, son « grade » devant ses camarades, allant jusqu’à devenir l’homme à tout faire sur le terrain. Une belle récompense en soi pour ces deux Kabyles qui n’ont pas connu meilleur sort avec leur club cette saison. C’est pour dire que l’exploit de samedi en terre brésilienne n’a pas seulement fait entrer l’Algérie du football dans l’histoire, mais surtout ressuscité deux joueurs qui ont failli sombrer dans l’anonymat.

A. C.

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