Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a organisé hier à Akbou un meeting populaire consacré essentiellement à l’explication de ses positions par rapport aux questions de l’heure. C’est devant une foule nombreuse rassemblée à la place Colonel-Amirouche que Sofiane Ajlane, Ahmed Aït Bachir, M’hand Amarouche et enfin Ferhat Mehenni ont successivement pris la parole après une minute de silence observée sous l’hymne Aghura de Matoub Lounès. Le premier a notamment estimé qu’il “n’y a pas de volonté politique de doter la Kabylie d’une infrastructure de base” et accuse le pouvoir de vouloir “asphyxier” la région.Pour sa part et répondant directement au président Bouteflika, Ahmed Aït Bachir s’est écrié “Nous sommes des Amazighs, l’islam ne nous a pas arabisés”.De son côté, Ahmed Amarouche a demandé à ses pairs de l’université de Tizi Ouzou de laver “l’affront” commis et d’annuler le doctorat honoris causa décerné à BenbellaL’intervention la plus attendue celle de Ferhat Meheni, a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Celui-ci a consacré l’essentiel de son intervention au projet de charte pour la paix et la réconciliation qu’il assimile à une “conspiration contre la Kabylie” contracté par le pouvoir et les terroristes. C’est sous les “ulac smah ulac” et autre “pouvoir assassin” que l’orateur a clos son intervention en invitant les citoyens à boycotter les urnes de jeudi.
K. Kherbouche
