n Nissa, cette petite écolière que nous avons rencontré à Boumhala, nous a fait part de son unique souci dans un langage aussi naïf qu’enfantin. Combien nous étions d’ailleurs émerveillée par sa façon de nous demander de faire passer son message à ceux qui sont sensé lui assurer le transport vers son école ! Nissa le réclame pour tous ses camarades des six villages ayant subi l’exode au même titre que pour ses frères, tous scolarisés à Zeboudj Kara, huit kilomètres de chez eux. Cet ange qui ne connaît rien de l’histoire de son village n’a pour ainsi dire qu’un songe à lui faire exaucer, celui de pouvoir prendre le bus qui la mènera avec ses frères et copains à l’école, toute sécurisée et protégée en hiver comme en été.
M. A.T.