Décharge interdite ? projeté à Tizi-Ouzou

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Décharge interdite? un documentaire qui traite d’un sujet de société à savoir la prolifération des poubelles et des décharges publiques en Kabylie, réalisé par Tahar Yami, a été à l’honneur hier après-midi, à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou.

Ce problème de fond, qui touche de plus en plus le pays en général et la Kabylie en particulier, cause de nombreux préjudices, à commencer par le paysage qui s’en retrouve altéré. En effet, ces décharges, de plus en plus envahissantes, détrônent les beaux et magnifiques sites par lesquels est connue la Kabylie, car n’étant pas épargnés et devenant ainsi méconnaissables, au jour le jour, à causes de l’incivisme des gens qui jettent tout et n’importe où. Ce documentaire de Tahar Yami fait suite au constat journalier de cette prolifération de ces décharges et de l’insouciance des citoyens. Ces décors désolants de montagnes d’ordures et de détritus font, désormais, partie de notre quotidien et les citoyens semblent s’y être habitué. Ni les villes et villages, ni les espaces verts et, encore moins, les rues ne sont épargnés par ces décors désolants où la beauté du paysage côtoie son contraire fait de décharges sauvages. Des décors désolants qui ne semble déranger personnes. Plus qu’une responsabilité c’est une culture et un mode de vie à inculquer à tous et dans l’intérêt de tous. La projection du documentaire a eu lieu en présence du réalisateur et du directeur local de la culture. Mais aussi d’autres responsables, à l’image de celui de l’environnement, d’artistes et d’une salle pratiquement comble de spectateurs qui n’ont d’ailleurs pas hésité à intervenir pour alimenter le débat qui a suivi la projection du documentaire. Ce documentaire de 26 minutes est, pour rappel, lauréat du prix spécial du jury au festival du film amazigh en mars dernier à Azeffoun. Et comme a tenu à le souligner le producteur, Tahar Yami « il a pour unique but de choquer les gens par ces images d’ordures qui agressent la vue, et les interpeller sur la nécessité d’agir, au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard. Car au final c’est tout le monde qui est concerné à commencer par les autorités et les pouvoirs publics. Le producteur Tahar Yami dira que « le choix des endroits où le documentaire à été filmé n’a pas été difficile, puisque c‘est pratiquement toute la Kabylie qui est concernée par ce fléau, car il est difficile de trouver un espace épargné par les décharges sauvages. Et en vingt six minutes on a tenté de faire un petit tour dans les localité les plus populaires et les sites les plus connus». Sou titré en français et commenté par Abderrazak Larbi Chérif, Décharge interdite ? a été réalisé en deux ans, a tourné dans sites différents de la wilaya, à savoir Azazga, Azeffoun, la forêt de Yakouren, le marché de Oued Aïssi, Larbaâ Nath Irathen ainsi que la ville nouvelle de Tizi-ouzou. Aussi, et malgré le fait que ce documentaire a tenté de toucher à tout ce qui a trait à ces décharges, il demeure un début à encourager et à suivre aussi.

T. Ch.

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