Des fuites récurrentes et une pénurie prolongée

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Plusieurs villages de la daïra de Maâtkas continuent de subir les contraintes liées à la rareté du précieux liquide.

En effet, depuis le début de la saison chaude, l’eau n’arrive que rarement dans certains villages. A Berkouka, Fekrane et Aït Aïssi Ouziane, pour ne citer que ces villages, les citoyens ont toujours soif et ce malgré leurs cris de détresse. Paradoxalement, il nous a été donné de constater que certaines fuites d’eau, même importantes, ne sont pas réparées depuis fort longtemps. A titre illustratif, la fuite au niveau de Bouhamdoun, sur le chemin de wilaya, continue de déverser ses eaux à même la chaussée, causant du coup la dégradation de la route. Pour ne pas voire cette fuite récurrente, il faut vraiment être aveugle. A Tighilt Mahmoud, il existe au moins trois fuites qui n’ont pas été colmatées depuis plus de trois ans. A ce sujet, un élu local dira. : « Ces fuites existent depuis plus de trois ans. Nous avons interpellé à maintes fois l’ADE de Maâtkas, en vain. Les eaux se perdent dans la nature, engloutissant le bitume et dégradant la chaussée. De plus, les foyers sont privés de cette denrée rare et précieuse ». Signalons que dans plusieurs villages de la daïra de Maâtkas, la population a recours à l’achat de citernes tractables à coup de milliers de dinars. Signalons également que l’eau de la source d’approvisionnement de Mechtras, à savoir Tala Ouglid, a été récemment déclarée impropre à la consommation par le laboratoire de Boghni. C’est dire que le risque est gros. A quelques encablures de là c’est-à-dire au village voisin d’Aït Abdelmoumène, l’eau se fait toujours rare et ce malgré la protestation des citoyens devant l’APC de Tizi n’Tléta, l’ADE et la daïra de Ouadhias. Des centaines de citoyens de ce grand village sont allés jusqu’à manifester leur colère devant l’ADE de Tizi-Ouzou. Ils n’ont pas hésité à faire plus de 35 kilomètres pour réclamer un peu d’eau. Hélas, toutes les promesses qui leur sont faites ne sont que de la poudre aux yeux. L’eau se fait de plus en plus rare. Pour étancher leur soif, les citernes tractables et l’eau minérale sont les uniques solutions. Avec l’arrivée du Ramadhan et cette canicule, les esprits s’échauffent et la colère augmente. Les citoyens commencent déjà à penser à d’autres actions plus musclées.

Hocine Taib

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