C’est dans le hall du premier étage de la polyclinique de M’Chedallah, aménagé pour la circonstance en salle de conférence, que s’est tenue dimanche après-midi une assemblée générale du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de l’EPSP Ahnif en vue de débattre du statut particulier et du régime indemnitaire, notamment les modalités d’application.
Une réunion qui a regroupé plusieurs dizaines d’adhérents et qui a été présidée par le président du bureau de la wilaya de Bouira accompagné de plusieurs membres et du secrétaire général de la section de M’Chedallah. Après avoir fait un tour d’horizon du mouvement avec un retour sur son parcours et son historique, le président s’est ensuite longtemps étalé sur les revendications arrachées et celles qui sont en voie d’être acquises comme la prime de contagion dont la circulaire ministérielle du 16/07/2011 est bizarrement reçue et mise en application dans certaines wilayas et pas encore dans d’autres. Une remarque soulevée par un syndicaliste après ouverture des débats. Celui-ci précise qu’elle lui a été faxée de… Bgayet par un autre syndicaliste, un autre adhérent lui fera remarquer l’absence au niveau de l’EPSP d’Ahnif de l’indispensable commission paritaire. S’ensuit une série d’interventions qui ont duré des heures, parfois sur un air de révolte, et qui traitent pour la plupart des conditions socioprofessionnelles en démontrant d’un niveau de maturité assez remarquable. En effet, parmi ces syndicalistes, plusieurs ont dépassé les seules revendications du volet salarial et indemnitaire pour soulever des contraintes professionnelles qui constituent une entrave pour un fonctionnement et une prestation de service à la hauteur du noble métier qu’ils exercent. Ils affichent clairement leur ardent souhait de pouvoir améliorer davantage la prise en charge des malades, ce qui est d’ailleurs tout à l’honneur de ce corps névralgique de la santé dont la majorité sont de véritables pionniers dans ce secteur dit «santé de proximité» en intervenant dans des zones les plus reculées sans tenir compte d’un environnement hostile sur plusieurs volets dont celui de la sécurité. Les interventions de qualité parfois passionnelles, des adhérents du SAP sont une démonstration claire de la… bonne santé de ce mouvement loin de s’essouffler, bien au contraire, avec lequel les pouvoirs publics doivent compter à l’avenir. Cela, pour la simple raison que la majorité d’entre eux ont plus de 20 ans de service ayant acquis une expérience qui serait d’un apport considérable pour une nette amélioration de ce secteur pour peu qu’ils soient sollicités pour mettre à profit leur savoir-faire, tant sur le plan organisationnel que celui des prestations de service.
Oulaid Soualah