La commune de Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, vit ces derniers temps au rythme de tractations politiques et de polémiques.
La commune a été bloquée, pour la troisième fois depuis l’installation de l’actuel exécutif composé d’élus du FLN, de deux indépendants et d’un élu du RCD formant la majorité. Depuis le mois d’avril dernier, l’APC est de nouveau paralysée suite au départ d’un élu indépendant, qui a quitté l’exécutif. Laissant l’APC bloquée, plusieurs délibération ont été boycottées par les élus du FFS, un élu FLN et l’ex indépendant, qui ont imputé cette paralysie à l’exécutif, et selon l’un d’eux : « si notre assemblée se trouve aujourd’hui dans une situation de blocage, c’est parce que l’exécutif a perdu un de ses éléments qui les a abandonné depuis le mois d’avril dernier. Nous avons dit, à maintes reprises, que nous ne marcherons jamais dans cette gestion opaque. Nous ne sommes pas ici pour bloquer des projets de développement de notre commune, mais on refuse de cautionner la mauvaise gestion ». Signalons que plusieurs projets sont en attente, voire en suspens, à commencer par le fameux projet de l’ovoïde qui n’est, à ce jour, pas encore lancé. Le Talweg de Ouadhias continue de malmener la population locale et de polluer le barrage de Taksebt. Le projet portant réalisation d’un hôpital semble être relégué aux calendes grecques. Celui d’un institut de formation n’a, à ce jour, pas trouvé d’assiette foncière pour l’accueillir. Les locaux commerciaux sont au stade d’étude. Les cités Zedma, les 43 logements EPLF et la cité Fakous sont toujours dans un état déplorable. Des fuites dans le réseau de distribution d’eau potable ne sont pas réparées. L’aménagement urbain patine. La délocalisation de la décharge sauvage n’est pas encore à l’ordre du jour. Tout cela sans parler du chômage qui gangrène les milieux juvéniles. C’est dire que les préoccupations des citoyens, qui ont pourtant élu l’actuelle équipe, ne sont pas prises en charge. A une année des prochaine élection communales, les tiraillements politiques ont dores et déjà commencé.
Mouloud Zerbout

