Afin d’éviter aux enfants du quartier “Didi Ali Ouyahia”, les dangers qu’ils encouraient, quotidiennement, sur la route de la ville, la construction d’une école primaire s’imposa, à proximité de la nouvelle cité d’habitation qui venait d’être inaugurée, avec les multiples imperfections générées par une telle situation. Ainsi, le groupe scolaire qui devait voir le jour avec 3 classes, une salle polyvalente et un bureau, a été transformé en 6 classes et un bureau. Le budget alloué, ne pouvant faire face aux dépenses supplémentaires, l’école a été livrée sans le minimum requis et fut réceptionnée, sans le moindre souci du danger surtout de celui, représenté par un poteau électrique, en pleine cour de récréation. Un seul WC, avec porte (les deux autres en sont dépourvus) est mis à la disposition des élèves et du personnel.Par ailleurs, la détérioration des lieux a poussé, les parents et les enseignants à manifester leur ras-le-bol et leur inquiétude devant ce qui disent-ils, “Menace la vie de nos enfants”. En effet, les portes du rez-de-chaussée, supportant le premier étage, présentent des lézardes et risquent de s’effondrer, si elles sont soumises à un mouvement quelconque. Le froid et le manque d’hygiène sont le lot quotidien des enfants, car en plus des fissures, les murs, jamais repeints depuis l’ouvertures de l’école, sont tapissés de moisissures et suintent à longueur d’année. “Comment peut-il en être autrement vu qu’ils (les murs) ne sont protégés que par une seule cloison de briques ?” dira un enseignant, tandis qu’un de ses collègues, pour illustrer l’état des locaux, ajoutera : “je ne peux même pas coller mes répartitions ou des images sur le mur vu que le scotch n’y adhère pas”. A l’intérieur des classes, le vieux poêle à mazout n’arrive à chauffer que sa carcasse, dans une école située à 1100 mètres d’altitude et de surcroît, traversée par des courants d’air que rien ne peut briser, pas même un mur de clôture. Celle-ci est réduite à un simple grillage grignoté de toutes parts, laissant l’accès libre, aux intrus.
Nacer Benzekri
