Entre intoxications et excès alimentaires

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Durant ce mois de Ramadhan, les intoxications et autres excès de nourriture sont très fréquents. A cet effet, l’EPH de Bouira reste mobilisé afin de pallier à toutes les urgences.

En effet, pratiquement chaque soir après la rupture du jeûne, l’hôpital Mohamed Boudiaf enregistre un flux massif de citoyens ayant contracté divers maux de ventre, suite à une intoxication, ou tout simplement pour abus de gourmandise. Le service des urgences est quasiment pris d’assaut par des citoyens se plaignant de douleurs abdominales, ou bien de vomissements, et ce, quelques heures après le ftour. Les médecins quant à eux, sont débordés par ce trop plein de patients qui ne cesse d’affluer. Une de ces blouses blanches expliquera : «Comme vous pouvez le constater, on n’a pas une seule minute de répit, entre de simples consultations et des interventions plus lourdes, on ne sait plus où donner de la tête». Quant à l’origine de ces admissions, ce médecin dira d’un air blasé : «Que vous dire…Chaque Ramadhan, c’est ainsi ! Les gens abusent des plaisirs de la table, ce qui entraîne inéluctablement des problèmes au niveau du système digestif. D’ailleurs, la plupart des cas enregistrés sont dus à un fort excès d’aliments». Il est vrai qu’entre la sacro-sainte chorba et divers autres plats, sans oublier les gourmandises liées à ce mois particulier, les crises d’indigestions sont légions. Cependant, les excès de nourritures ne sont pas le seul facteur qui pourrait expliquer cette ‘’vague’’ de patients au niveau de l’hôpital de Bouira. Les intoxications alimentaires y sont elles aussi pour quelque chose ! Et pour cause, les conditions d’hygiène au niveau de nos marchés et chez les artisans de confiseries, tels que la zlabiya et kalb el louz, des mets très appréciés durant le carême, ne sont guère reluisantes. Mouches, moustiques et autres bestioles prolifèrent aux abords des points de vente de ces produits de large consommation, au nez et à la barbe des services de contrôle d’hygiène… Au niveau de la salle d’attente de l’EPH de Bouira, une mère de famille dans un sale état confiera : «Quelques minutes après le ftour, j’étais prise de violents maux d’estomac, suivis de vomissements. C’est ce qui explique ma présence ici, j’ai du forcement manger quelque chose d’avarié…». Après consultation, les soupçons de la jeune femme se sont avérés justes. Le médecin diagnostiquera une intoxication alimentaire de faible ampleur, fort heureusement pour elle. 23h00, le flux de malades commencera à s’estomper peu à peu. Sur une centaine de cas en moyenne, 80 rentreront chez eux sans trop de dommages, mais avec une belle frayeur… Pour les 20 autres, jugés plus sérieux, ils resteront en observation. Enfin, et de tout ce qui a été constaté la raison et surtout la prudence sont plus que jamais de mise durant ce mois sacré.

Ramdane B.

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