La ville d’Aïn El Hammam, à l’image de toutes les villes du pays, vit au rythme du mois sacré. En effet, dès que l’imam fait son premier appel à la prière, c’est toute la ville qui devient fantomatique. Lors de notre balade de samedi et dimanche après le ftour, c’est tout un autre décor qui s’installe avec l’ouverture des magasins et des cafétérias. «Chaque soir, on se rassemble ici pour jouer aux cartes, dans une ambiance bon enfant», dira un villageois. D’autres préfèrent jouer au loto et aux dominos. «Impossible de rater le loto. Chaque Ramadhan, on organise ce jeu de cartes pour permettre à la population d’oublier un peu le stress de la journée», nous confiera Kader, un cafetier. Cela, tandis que les nombreux fidèles emplissent les mosquées pour la prière de Tarawih. On a quitté Michelet pour rallier la localité d’Aït Yahia. Là aussi, l’ambiance était au rendez-vous. Les trottoirs ont été envahis par des jeunes qui ne ratent pas l’occasion pour faire quelques bonnes affaires. On vend des brochettes, du thé la zalabia et kalbalouz. «Malgré le manque des espaces de loisirs, on a réussi à créer une véritable ambiance», conclut Lounes. Par ailleurs, les villageois, eux non plus, n’ont pas manqué l’occasion de Ramadhan pour se rassembler et vivre au rythme des traditions ancestrales. «Ce mois est une occasion de se rassembler entre nous pour renforcer les liens d’amitié et de solidarités qui ont disparu depuis des lustres», nous dira Mohand. Reste à dire que ce mois de Ramadhan a installé un autre mode de vie pour cette région qui a tant besoin d’un nouveau souffle pour oublier les tracas quotidiens.
Slimane B. A.