Lors d’une visite effectuée, hier, à Tizi Ouzou, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a déclaré que la wilaya de Tizi Ouzou se porte bien dans le volet de la santé. Visitant le centre d’hémodialyse inauguré récemment par le président de la République, Amar Tou a ajouté que, “la wilaya dispose maintenant de quatre centres d’hémodialyse qui répondront aux besoins de la population”. Ce centre qui est équipé d’appareils de haute technologie à consommé une enveloppe de l’ordre de 3 milliards de dinars. Répondant aux questions des médecins dans une séance de travail, tenue à l’hôpital Nedir-Mohamed, le ministre a déclaré : “C’est la Santé qui doit se rapprocher du citoyen et non l’inverse”. Dans ce sens, ajoute l’orateur, l’Etat mettra en œuvre tous les moyens adéquats pour atteindre cet objectif.Une question relative à l’insuffisance de médecins spécialistes, le représentant de l’Etat a souligné que “ce problème est posé au niveau national, mais beaucoup plus au sud du pays”.Le ministre a relevé qu’il y a des structures suréquipées en matériels, mais qui restent non opérationnelles, en raison de l’absence de spécialistes.M. Amar Tou a qualifié cette situation “de “dramatique”, notamment en ophtalmologie. Pour atténuer, un tant soit peu cette absence, le département de Amar Tou adoptera cinq formules.Sans s’étaler sur la question, le ministre a fait savoir seulement que les Cubains ont proposé de construire quatre centres de santé au Sud dans les régions d’El-Oued, Ouargla, Djelfa et Béchar.Selon le ministre, l’Algérie compte 8 300 dialysés au niveau national dont 5 200 dans le secteur public et 3 100 dans le privé. En matière d’infrastructures, il existe 150 centres de dialyse, dont 110 appartenant au secteur public et 40 au secteur privé, tandis que sept centres sont en cours de réalisation.M. Amar Tou pense qu’il faut également investir dans “les greffes rénales”, qui reviennent à un prix moins cher que “l’hémodialyse”. La greffe rénale coûte 200 millions de centimes mais elle se fait une seule fois, par contre l’homodialyse s’élève à 91 millions de centimes par an pour un seul malade, explique le ministre. Un seul traitement oscille entre 5 000 et 7 000 DA pour un seul patient. En abordant l’existence d’autres pathologies plus dangereuses Amar Tou a déclaré qu’il y a environ 250 000 cancéreux en Algérie qui évolue à une moyenne de 30 000 cas par an. “Pour ne pas être surpris des capacités de prise en charge à l’avenir”, enchaîne l’orateur, l’Etat compte réaliser une dizaine de centres anticancéreux à travers le territoire national. Grâce aux moyens mis en place par l’Etat, le nombre de malades transférés pour des soins à l’étranger “a connu une nette diminution”, croit le ministre. “En 2003, on a enregistré 2 400 malades, contre 1 800 malades en 2004, et moins de 630 en 2005”, ajoute-t-il.Le manque d’infrastructures en matière de chirurgie pédiatrique a été abordé également lors de cette rencontre, Amar Tou a annoncé qu’il y a “une affaire de 3 000 enfants qui attendent d’être pris en charge”. Une solution doit être trouvée dans les meilleurs délais, telle la réalisation d’un centre de la chirurgie pédiatrique. Amar Tou a conclu que son département vise deux objectifs, le premier a trait à la réhabilitation des structures existantes et le second à la dotation des centres hospitaliers en équipements de pointe.
M. Aït Frawsen