Le conclave d’urgence tenu à Béjaïa par les présidences tournantes du Mouvement citoyen a été sanctionné par un bref communiqué – appel à la population. Il constitue, selon Mohand Iguetoulène, “une réponse au discours de Bouteflika qu’il a prononcé à Constantine”, et d’ajouter que “le Mouvement citoyen, en appelant à une grève générale des commerçants, ne fait que protester d’une manière pacifique à la négation de l’officialisation de tamazight”. Certains se sont empressés de qualifier cette grève de celle “des citoyens”, ce qui semble irriter les délégués, qui reconnaissent néanmoins le manque d’explication dans le document, parce qu’il a été rédigé dans l’urgence. Selon toujours les délégués des archs, leur mouvement campe sur ses positions dégagées lors du conclave interwilayas tenu à Béni Ouartilane. En ce sens que désormais les citoyens ont le libre choix, durant les échéances électorales et référendaires. D’autre part, concernant le dialogue, Saïd Chekhar nous a déclaré que “les ponts et les contacts ne sont pas rompus et le processus n’est pas arrêté. Il est vrai que notre mouvement a besoin d’un temps de réflexion pour analyser les nouvelles donnes. En tout état de cause, seule l’interwilayas est souveraine. En ce sens, un conclave se tiendra vers le 6 octobre afin d’évaluer la situation et apporter les réponses nécessaires”.
C. Amayas