Ce n’est un secret pour personne, le commerce informel est de plus en plus toléré par les autorités.
Ce laxisme se manifeste au grand jour durant ce mois de carême. En effet, ces vendeurs à la sauvette prolifèrent dangereusement au niveau de la commune de Aïn Bessem, profitant de l’ambiance d’après ftour afin d’étaler en toute quiétude leurs marchandises sur la chaussée publique. C’est ce qui a été constaté aux abords de l’artère principale de cette commune, quelques minutes après la rupture du jeûne, des dizaines de ces commerçants envahissent le grand boulevard sans se soucier des policiers en faction à quelques mètres… Cette anarchie scandalise bon nombre de commerçants ‘’réglos’’, qui y voient un affront direct et une injustice à la limite de l’indécence. C’est ce que dira, Faouzi propriétaire d’un magasin de chaussures : «C’est totalement inadmissible ! Ces pseudos commerçants nuisent gravement à notre profession. Ils viennent, s’incrustent, font du dumping sur les prix, et quand on ose s’insurger contre ce genre de pratiques, les autorités font mine de ne rien savoir. C’est effarant !». Un exemple qui ne trompe pas sur l’ambiance délétère qui gâte sérieusement le commerce au niveau d’Aïn Bessem. Certains de ses fraudeurs qui n’ont pas froid aux yeux n’hésitent même plus à installer leurs bric-à-brac devant le siège de la sûreté urbaine !!! Pis encore, certains agents de l’ordre… en service, à qui, la notion du maintien de l’ordre public semble échapper, n’éprouvent aucune gêne à s’approvisionner auprès de ces commerçants informels. La scène qui suit illustre parfaitement cette connivence à peine voilée : un policier en tenue est en pleine transaction avec l’un de ces vendeurs, négociant le prix d’un service à thé… Au vu et au su de tout le monde ! Quoi qu’il en soit, de telles pratiques ne peuvent qu’accentuer le sentiment d’injustice et d’impunité aux yeux des citoyens, qui assistent impuissants à une anarchie galopante.
B. R.

