Remarqué depuis le début du mois de Ramadhan au niveau des commerces des friandises, de gâteaux orientaux, et pâtisseries, aucune longue chaîne ne se forme devant les commerces de la Zalabia. Une pâtisserie pourtant très prisée par les citoyens, particulièrement les différentes variétés succulentes, telles que la Zalabia de Boufarik, et la zalabia de Tunis. En voulant savoir les raisons de ce ‘’ boycott’’ pour le moins exceptionnel, des citoyens expliquent que le prix du kilogramme de la zalabia a triplé depuis les trois dernières années. Il se vend de nos jours à 280 DA, alors qu’il était de 80 DA. Donc avec la cherté de la vie qui s’est imposée, touchant tous les produits alimentaires, des fruits et légumes au poisson, et viandes, la zalabia semble être leur dernier souci. Elle est de la sorte reléguée au dernier rang et à la dernière enseigne. D’autres citoyens diront que les températures caniculaires qui sévissent depuis le premier jour du Ramadhan, les ont dissuadés de penser à acheter de la Zalabia, préférant se désaltérer avec des boissons gazeuses, jus et fruits. Néanmoins, d’autres personnes se disent être des plus fidèles à cette sucrerie orientale et ne s’imaginent pas rentrer à leur demeure, quelques minutes avant le F’tour, sans cette friandise à la main. Ils expliquent cette attitude inchangée, être l’une des plus anciennes coutumes pour laquelle ils tiennent instinctivement. Ainsi l’habitude se perpétue. Mais rares sont ceux qui pensent ainsi, c’est-à-dire avoir une relation sentimentale avec la zalabia. Les temps changent apparemment, ou bien est-ce les habitudes qui s’usent ? En tout cas personne n’a pensé un jour que Dame zalabia perdrait de sa renommée de reine de la confiserie.
Fahem H.
