Au marché hebdomadaire de la ville de Seddouk dans la wilaya de Béjaia qui se tient durant deux jours consécutifs par semaine, soit vendredi après-midi et samedi- matin, les consommateurs ont bonne mine en constatant des baisses de prix considérables sur certains légumes contrairement à ceux des fruits restés en stagnation depuis le début de Ramadhan
La tomate reste le seul légume dont le prix a connu une hausse en passant de 40 à 70 DA. Les prix des haricots ont dégringolés de 150 à 90 voir même 80 DA mais ils restent toujours inabordables pour les petites bourses et on a bien vu parmi cette catégorie de consommateurs ceux qui se sont contentés d’acheter un demi kilogramme.
Inversement, les prix de certains légumes ont connu des chutes libres à l’image des poivrons et piments qui ont baissé de 50 % allant de 90 à 45 DA. Les poivrons sont peu consommés durant le ramadhan contrairement à la tomate qu’on retrouve dans presque tous les plats comme d’ailleurs l’oignon qu’on appelle roi des légumes. Le prix de l’oignon stagne à 30 dinars et reste parmi les moins chers sur le marché s’alignant avec celui de la carotte. Le prix de ce légume avait grimpé en force au début de ramadhan pour se positionner à 60 voir 70 dinars. Bonne nouvelle pour les amateurs des frites et de la purée, le prix de la pomme de terre a chuté cette semaine passant de 50 à 30 dinars. Les prix du concombre sont à la traîne en oscillant entre 20 et 25 dinars. Les prix des fruits par contre restent toujours chers pour les petites et moyennes bourses. A commencer par ceux de la pastèque s’éternisant entre 35 et 45 DA le kg suivant la qualité tout comme d’ailleurs le melon dont les prix se maintiennent entre 60 à 80 DA le kg. Pour les prix des autres fruits, ceux importés ne descendent jamais de la barre des 200 DA quand ils ne sont pas affichés à 300 voir 400 dinars le kg. Les fruits locaux, pour les plus prisés comme les raisins, les pommes, poires, pruneaux de gros calibres sont affichés entre 120 et 160 da, contrairement a ces même fruits de petits calibres affichés jusqu’à 50 DA sans dépasser guère le plafond des 90 dinars. Par ailleurs les services de contrôle de l’activité commerciale densifient l’action en ce mois de Ramadhan propice à tous les écarts.
22 locaux commerciaux fermés
Présents sur le terrain avec 26 brigades, les services de la direction du commerce ont eu à faire 1018 interventions durant la première décade de Ramadhan. Ceci rentre dans le cadre du programme de contrôle des produits alimentaires notamment. C’est ainsi donc qu’à l’issue de ce millier d’interventions, il a été relevé 351 infractions ayant trait à l’absence d’hygiène, au défaut d’étiquetage des produits et d’affichage des prix, à la non-conformité des produits, à l’absence de factures et enfin à l’exercice de l’activité commerciale sans registre. Cette multitude d’infractions a obligé les services concernés à établir 321 procès verbaux pour des poursuites judiciaires contre les contrevenants et à procéder à la fermeture administrative de 22 locaux commerciaux. Par ailleurs, il a été procédé à la saisie d’une quantité de 683 kilogrammes de divers produits alimentaires et à un défaut de facturation d’une valeur globale de plus de 52 millions de centimes. En plus de ce travail titanesque, les brigades des services de la direction du commerce assurent le suivi quotidien du marché et surtout le contrôle des produits à des prix réglementés. M. Ifrik, chef de service au niveau de cette direction nous dira aussi que des brigade de nuit travaillent aussi après le f’tour sans omettre de rappeler que leurs éléments participent par ailleurs à des brigades mixtes avec les services vétérinaires pour le contrôle des viandes et des produits carnés notamment au niveau des boucheries, des entrepôts frigorifiques et des abattoirs. Dommage, rajoutera-t-il, que les contrôleurs et inspecteurs rencontrent d’énormes difficultés sur le terrain dans le cadre de l’exercice de leur activité dans l’intérêt suprême du citoyen.
L. Beddar / A. Gana